Un PC ne meurt jamais
Vous êtes encore nombreux à utiliser un PC équipé d'un bon vieux quatre cœurs tel l'éternel i5-2500K. Ou même un vaillant double cœurs comme un i3. Overclocking, optimisations, upgrades... On vous aide à améliorer le quotidien sans tout changer.
Comment ne pas avoir envie de garder le plus longtemps possible son matériel payé au prix fort ? On n'a pas toujours les moyens de changer de PC complet tous les deux ou trois ans, mais peut-être que certaines parties peuvent être mises à jour à moindre coût. Nous parlerons tout d'abord de la manière d'alléger un peu son système d'exploitation, afin de préserver au mieux les précieuses ressources du processeur et de la mémoire.
Une partie est également réservée à l'entretien du matériel, dépoussiérer, changer la pâte thermique, ce qu'il faut faire pour retrouver les performances d'origine après des années d'utilisation. L'overclocking est également un élément important à prendre en considération sur un ancien PC pour tirer le maximum des composants, il s'agit de la dernière ligne de défense avant l'inexorable changement de pièces. Windows 10 est sorti en 2015, mais un certain nombre d'irréductibles n'ont pas encore sauté le pas, on vous a également concocté une série de tests le mettant en concurrence avec le désormais très vieux Windows 7 sorti il y a 10 ans. Enfin, et comme l'overclocking ne fait pas de miracles, nous allons passer en revue les options payantes. D'abord les pas trop chères comme l'achat d'un SSD ou l'augmentation de la mémoire puis carrément le remplacement du GPU qui est le composant clé pour profiter des derniers jeux sans ramer. Quel est le plus intéressant à remplacer sans trop se ruiner ?
Pour nos tests, quatre configurations ont été constituées, nous nous sommes efforcés de choisir des pièces de même génération (et qui étaient en notre possession), en gardant un tout homogène. La première est basée sur un Intel Core i5 2500K accompagné de 8 Go de DDR3 16 00 MHz (2 x 4 Go) et une AMD Radeon 7950 3Go. Son grand frère Core i5 4670K avec le même kit mémoire et une AMD Rade on R9 290 4Go emboite le pas. Les deux derniers PC sont basés sur l'architecture Skylake, mais ne sont pas overclockables et équipés de moins de cœurs, le petit Pentium G4400 épaulé par une AMD Radeon R7 260X 2Go ainsi qu'un Core i3 6100 et sa Nvidia GTX 1060 6Go, tous deux accompagnés de 8 Go de DDR4 24 00 MHz (2 x 4 Go).
L'entretien au service des performances
Votre PC fait plus de bruit qu'avant et vous subissez de temps à autre de brusques chutes de FPS (voire il s'éteint purement et simplement) dans les jeux ? Les raisons peuvent être multiples, mais commençons par les bases. Tout d'abord, la pâte thermique est la première chose à regarder. Plus ou moins liquide au départ, elle a tendance à durcir au fur et à mesure que le temps passe, surtout pour celle qui arrive pré appliquée avec les ventirads d'entrée de gamme (livrés avec les processeurs par exemple).
Une fois durcie, elle agit plus comme un isolant qu'autre chose, l'inverse de l'effet recherché ! Noctua lui-même préconise un temps d'utilisation sur un processeur allant jusqu'à maximum cinq ans, si vous disposez d'un ancien modèle Sandy Bridge (comme le Core i5 2500K) et que vous n'avez rien touché à votre configuration depuis son achat (huit ans si vous l'avez acheté à sa sortie), il est peut-être temps de changer ! Derrière le gain en température que l'on peut obtenir, c'est surtout les performances qui peuvent changer. En effet, lorsque le processeur est trop chaud, sa fréquence baisse drastiquement et la puissance disponible en fait de même, donc vérifiez la température en charge à l'aide de logiciels tels qu'AIDA64 ou Speccy.
RPM à la baisse
La pâte thermique n'est pas la seule à perdre en vigueur avec l'âge, les ventilateurs ont également le même problème ! Plus le temps passe et plus la vitesse maximale de rotation baisse, entrainant donc comme vous pouvez l'imaginer une baisse du flux d'air dans le boitier.
Même s'il ne fait pas plus de bruit qu'avant, les performances peuvent en pâtir, surtout si vous n'en avez que deux dans le boitier (un en façade et un autre à l'arrière). Le ventilateur installé sur le radiateur du processeur est plus important par contre, par exemple, s'il ne tourne qu'à un maximum de 1200 RPM à la place des 1500 RPM d'origine, la température sera plus élevée, surtout si le processeur est overclocké. S'ils sont branchés à la carte mère (en 3 ou 4 pin), il est facile de contrôler leurs vitesses, toujours grâce à AIDA64 ou Speccy.
A bas la poussière
Toujours dans l'optique de retrouver les performances originelles, la poussière est un ennemi qu'il ne faut pas sous estimer. Bien sûr, les filtres anti poussière des boitiers sont la première chose à nettoyer, mais cela ne s'arrête malheureusement pas là. Un boitier, aussi bon soit-il pour empêcher la poussière de rentrer, n'est pas parfait. Même avec des filtres, l'air peut entrer par beaucoup d'endroits, des trous dans le châssis, un petit espacement entre les baies 5,25", etc... Les pires sont les caches ajourés des slots d'extensions à l'arrière du boitier, la carte graphique étant proche et ses ventilateurs tournant en général assez rapidement en charge, de l'air entre par ici et est diffusé dans le boitier. La poussière s'accumule sur les palles des ventilateurs, mais également sur le radiateur, au fil du temps l'espace entre les ailettes se resserre pour être complètement obstrué, le ventirad ne fera donc plus son travail et les températures des composants exploseront. Il est donc nécessaire de bien vérifier cela, quitte à démonter le système de refroidissement de la carte graphique.
Optimiser Windows
Maintenant que vous vous êtes occupé des températures, Windows en lui-même peut être optimisé pour libérer au maximum la puissance de vos composants. Notez qu'à partir de 8 Go de RAM (encore plus vrai si vous avez un SSD), il ne sera pas forcément nécessaire d'appliquer ces optimisations, à moins d'être constamment à court de mémoire. Windows 10 étant sorti depuis quatre ans maintenant (avec une mise à jour gratuite depuis Windows 7), nous nous sommes concentrés sur lui.
Désactiver les effets visuels de Windows
Windows 10 dispose de pas mal d'effet visuels avancés, qui ne sont pas un souci pour une machine récente disposant de suffisamment de mémoire et d'un processeur récent. Par contre, si vous êtes un peu juste sur l'un de ces deux points, il peut être envisagé de repasser à une interface moins attractive sur le plan visuel pour gagner en performances. Pour ce faire, direction le panneau de configuration > Système > Paramètres système avancés> Performances - Paramètres > Effets visuels. Il suffira soit de cocher «Ajuster afin d'obtenir les meilleures performances», ce qui désactive tous les effets, soit de personnaliser vos choix dans la liste disponible en dessous. Nous vous conseillons d'ailleurs d'essayer ces options pour trouver le juste milieu entre performances et qualité visuelle.
Désactiver les logiciels au démarrage
Au fur et à mesure que le temps passe, le nombre de logiciels installés augmente, certains d'entre eux se lancent automatiquement au démarrage. Bien entendu, plus il y en a et plus Windows mettra de temps à se charger complètement, en plus de prendre de la place en mémoire pour rien s'ils ne sont pas utilisés. Précédemment accessible via la commande msconfig
, le listing de (presque) toutes les applications se lançant au démarrage est présent dans le gestionnaire des tâches> Démarrage. Il suffit de faire un clic droit puis désactiver sur chaque logiciel cela peut grandement soulager votre système d'exploitation.
Retrouver l'espace perdu
Malgré l'absence d'installation de nouveaux logiciels, on peut voir que Windows remplit petit à petit la partition système, on en arriverait même à s'arracher les cheveux en se demandant ce qu'il se passe. Lors des (nombreuses) mises à jour, les fichiers d'installation ne sont pas effacés et prennent donc une place non négligeable (surtout avec un Windows qui a quelques années), mais rien n'est perdu car il est possible de les supprimer. Rendez-vous dans Ce PC > clic droit sur la partition système (C: généralement) > propriétés > nettoyage de disque. Ensuite, cliquez sur nettoyer les fichiers système pour faire apparaitre ce qui nous intéresse, à savoir les fichiers d'installation temporaires et même les précédentes installations de Windows, il n'est pas rare de gagner des dizaines de Go de cette façon ! Par contre, notez que vous ne pourrez pas restaurer votre ancien Windows passé cette étape.
Sysmain, anciennement Superfetch
Introduite avec Windows Vista, Superfetch est une fonctionnalité qui précharge en mémoire les applications que vous lancez le plus souvent, afin d'accélérer le temps de chargement de ces dernières. Elle a été renommée SysMain lors de la mise à jour d'octobre 2018 . Par défaut, SysMain peut remplir jusqu'à la totalité de la mémoire vive in utilisée, mais fait de la place dès qu'une application gourmande est lancée. Si vous avez par exemple 8 Go de RAM et que plus de 4 ou 5 Go sont remplis après le démarrage de Windows, c'est à cause de cette fonctionnalité. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, autant utiliser la mémoire disponible au lieu de ne rien en faire, mais cela peut causer quelques désagréments. En effet, sur une machine récente avec SSD et suffisamment de mémoire, on ne se rendra même pas compte de sa présence, ce n'est pas le cas avec un disque dur mécanique et peu de RAM. Lors du lancement de l'OS, les données sont chargées en mémoire par SysMain, un disque dur met beaucoup plus de temps qu'un SSD et a un effet négatif sur la réactivité globale du PC. Si vous êtes dans le dernier cas, il peut être intéressant de le désactiver, en allant dans les services Windows (en tapant services msc dans la barre de recherche) > SysMain > Arrêter puis choisir désactiver ou manuel dans le menu déroulant.
Mémoire virtuelle
La mémoire virtuelle (ou swap) est une extension de la mémoire vive, placée sur la partition système (fichier pagefile.sys) par défaut elle est chargée de prendre le relais lorsque la RAM est presque pleine, évitant donc les crashs. Gérée automatiquement par le système d'origine, il est possible de la déplacer sur d'autres partitions si le besoin de place se fait sentir, mais attention où vous la mettez. En effet, si votre OS fonctionne sur un SSD et que vous décidez de déplacer le swap sur un disque dur mécanique, les échanges seront grandement ralentis et la réactivité du système en pâtira. Vous pouvez même la désactiver, mais oubliez ça tout de suite si vous avez moins de 16 Go de RAM (au moins), à moins de ne pas lancer d'applications gourmandes (type jeu, retouche photo, encodage vidéo, etc..). Sur les machines ayant peu de mémoire, vous pouvez être confronté à ce message d'erreur disant que la mémoire est insuffisante, cela peut être réglé en augmentant la taille du fichier swap (en mettant un maximum 4 à 8 Go si vous avez 4 Go de RAM). Vous trouverez les réglages dans le panneau de configuration > Système > Paramètres système avancés > Performances > Avancé > Mémoire virtuelle - Modifier. Notez que cette manipulation ne remplacera jamais le gain apporté par l'ajout de modules mémoire si vous êtes juste, il s'agit plus d'un pansement qu'autre chose.
Indexer toujours plus
Un service d'indexation des fichiers est présent dans Windows, permettant de trouver plus rapidement un fichier se trouvant sur votre PC. Par contre, il consomme beaucoup de puissance processeur et occupe le périphérique de stockage lorsqu'il fait son travail. Encore une fois, sur un PC récent avec SSD cela ne se ressent pas à l'usage et il n'est pas vraiment nécessaire de le désactiver, mais ce n'est pas la même histoire avec un ancien CPU accompagné d'un vieillissant disque dur mécanique. Tapez options d'indexation dans la barre de recherche pour accéder aux réglages, puis cliquez sur modifier. Vous pouvez alors choisir les partitions (ou uniquement des répertoires) où activer/ désactiver l' indexation . Plus radical, la désactivation pure et simple dans la liste des services (services.msc), sous le nom de Windows Search.
Windows 7 VS 10
A chaque nouvelle version du système d'exploitation, nombreux sont les utilisateurs à ne pas vouloir sauter le pas, arguant que le nouveau est plus lent, qu'il y a plus de bugs, pas aussi intuitif etc .. Est-ce que Windows 98 est mieux que 95 OSR2 ? 2000 que 98 ? Ainsi de suite, jusqu'aux derniers Windows 7 et 10, un peu comme un disque qui tourne en boucle. La rédaction a donc décidé de vous proposer un petit comparatif des performances des deux bêtes, une fois les plus de 200 mises à jour faites juste après l'installation de Windows 7 SP1.
Peu de différences
En pratique, les temps de boot sont assez similaires, même si on peut octroyer un très léger avantage à Windows 10, de l'ordre d'une à deux secondes selon la plateforme. A moins d'avoir un chronomètre entre les mains, difficile de départager les deux. Les tests tirant sur le processeur, comme Handbrake et Cinebench R15 montrent un très léger avantage à Windows 7, de l'ordre de 2 % dans le meilleur des cas. Le gain n'est cependant pas vraiment lié au système d'exploitation lui-même, mais aux services qui tournent en fond dans Windows 10 qui sont largement plus nombreux. Les performances dans les jeux sont également très proches, avec cependant un léger avantage à Windows 7, d'un ou deux FPS selon les jeux. Encore une fois, les tâches en fond de Windows 10 en sont très certainement la cause. Windows 7 reste donc un OS particulièrement performant, il n'y a pas de doutes.
Pas de DirectX 12
L'un des principaux points pour les joueurs est l'absence de compatibilité Directx 12 sous Windows 7. Ne nous cachons quand même pas que la quasi intégralité des jeux tournent encore sous Directx 11, avec en général une option pour passer sous Directx 12, et il se passera encore quelques années avant que cela change. Malgré tout, certains jeux sont exclusifs à la version 12, et il se passera encore quelques années avant que cela change. Malgré tout, certains titres Microsoft (étrangement !) comme les Gears of War (4, Ultimate Edition), Forza (Horizon 3, Motorsport 6 et 7) ou encore Halo (Wars 2, 5: Forge), tous disponibles sur le Microsoft Store. En parlant de lui d'ailleurs, il n'est pas disponible sous Windows 7, mais va-t-on vraiment s'en plaindre ? Une autre fonctionnalité par contre qui est intéressante dans Windows 10, la possibilité de streamer un jeu Xbox (de son réseau local) sur notre PC. Si la TV est déjà occupée à diffuser les superbes émissions de téléréalité qui nous matraquent le cerveau alors une petite partie de votre jeu console préféré peut vous détendre.
Netflix 4K et HDR
DRM, ces trois lettres censées lutter contre le piratage (la protection étant toujours déjouée tôt ou tard), mais qui peuvent pourrir la vie de l'utilisateur honnête. Prenons Netflix, qui propose du contenu en 4K aucun problème pour le lir sur PS4, Xbox ainsi que tout un tas d'autres périphériques (https:// help.netflix.com/fr/node/13444 pour la liste complète), mais ce n'est pas si simple sur PC ! Utilisateurs de Windows 7, oubliez, seul Windows 10 est compatible, et encore sous certaines conditions (HDCP 2.2, Intel Core de 7ème génération ou GPU Nvidia GTX 1050 ou plus récent et uniquement via Microsoft Edge). Nous regrettons à la rédaction, la disparition des gadgets dans Windows 1O. 11 était fort intéressant de voir du coin de l'œil les températures des différents composants, la charge de chaque cœur du processeur, le débit utilisé en temps réel, etc... La raison officielle de ce retrait concerne d'éventuelles vulnérabilités qui peuvent être introduites via ces gadgets. Heureusement, ils n'ont pas totalement disparu et il est possible de les réactiver, en utiliser un petit utilitaire comme 8GadgetPack (https://8gadgetpack.net).
Cortana et bureaux virtuels
Windows 10 vient également avec un assistant personnel, Cortana. A l'image de Google Assistant ou Siri, il est possible de lui poser des questions diverses et variées, de noter des rendez-vous, de prendre des notes et plus encore. Certains n'en ont pas l'utilité, mais il faut reconnaitre que cela fonctionne plutôt bien, et une application est même disponible sur iOS et Android pour synchroniser les SMS et photos avec le PC. Une autre fonctionnalité fait également son apparition en natif sous Windows 10, les bureaux virtuels. L'idée est simple, avoir plusieurs bureaux distincts sur le même PC (avec des applications différentes, ou même identiques), afin de désengorger au besoin l'affichage et permettre de mieux s'organiser. Pour y accéder, une simple pression sur la touche Windows + Tab et vous avez alors tout le loisir de créer de nouveaux bureaux virtuels (des centaines si l'envie vous en prend), la cerise sur le gâteau étant de pouvoir drag and drop les applications d'un bureau à l'autre. Notez que Sysinternals Desktops (https://docs.microsoft.com/fr-fr/sysinternals/downloads/desktops) ajoute égale ment des bureaux virtuels sous Windows 7, mais au nombre de quatre au maximum.
Game Mode
Depuis la mise à jour Creators (2017) de Windows 10, un «Game Mode» a fait son apparition. Il permet, lorsque vous jouez, d'empêcher Windows Update d'installer des pilotes et d'envoyer des notifications de redémarrage (vous savez, celles que l'on déteste avoir lorsque notre PC fonctionne 24/24). En plus de cela, le jeu est prioritaire par rapport aux autres applications, c'est intéressant lorsqu'il y a des logiciels gourmands en fond. Notez que vous pouvez également faire cela manuellement, en allant dans le gestionnaire des tâches > Détails > cite droit sur une application> Définir la priorité. Tout d'abord optionel et activable manuellement jeu par jeu, il est maintenant active (depuis la mise à jour d'octobre 2018) par défaut. Pour vérifier que c'est bien le cas, allez dans le menu Paramètres> Barre de jeux >.Mode Jeu. Notez que cela peut entrainer des effets secondaires néfastes, comme dans le cas du streaming par exemple. Si votre jeu consomme beaucoup de ressources, la vidéo encodée par le logiciel (OBS Studio pour ne citer que lui) risque d'être saccadée.
Overclocking
Fût un temps où l'overclocking du processeur pouvait être pratiqué sur tous les modèles sans exception, en bougeant des cavaliers sur la carte mère et en réglant manuellement le FSB et le coefficient multiplicateur pour atteindre les fréquences souhaitées. De nos jours ce n'est plus aussi simple, chez Intel si vous n'avez pas un processeur K et un chipset Zxxx, il n'est tout simplement pas possible de s'y essayer. AMD est un peu plus souple car I'overclocking est accessible dès les chipsets B3 50/450, mais ça ne concerne que des machines assez récentes. Pour vous montrer l'impact au niveau des performances que cela peut avoir sur une machine vieillissante, nous avons volontairement choisi deux processeurs (i5 2500K et 4670K) débloqués et deux autres (Pentium G440 0 et Core i3 6100) aux fréquences fixes, peut-être était -ce une bonne idée d'investir dans des composants un peu plus onéreux à l'époque ! Pour tout savoir sur l' overclocking d'un processeur, n'hésitez pas à consulter notre article dédié dans HM99. Nos deux modèles sont plutôt coopératifs, affichant 4400 MHz pour le 2500K et 4500 MHz pour le 4670K, soit un gain de plus de 30 %, si seulement les processeurs actuels pouvaient se targuer d'avoir autant de marge. Bien sûr, le but n'a pas été de trouver la fréquence maximale atteignable avec la plus grosse tension, mais un juste milieu pour vous donner une idée de ce qu'il est possible de faire sans partir dans les extrêmes.
Attention au système de refroidissement
Nos conseils à propos du changement de pâte thermique sont encore plus vrais ici, l'overclocking va entrainer une augmentation de la consommation et donc de la température. Si le CPU chauffait déjà avant, cela va être encore pire et la machine risque de se mettre en sécurité très rapidement. De même, si vous avez un ventirad d'entrée de gamme avec un petit ventilateur de 9,2 cm, il faudra soit revoir les fréquences d'OC à la baisse, soit changer par un modèle plus performant. La bonne nouvelle est que les trous de fixations de tous les sockets 115x (à partir de 2009 donc avec le 1156) sont compatibles avec les ventirads en vente sur le marché actuellement donc un Cooler Master Hyper 212 Black Edition (35 €) par exemple fera très bien l'affaire.
Pousser le GPU
La carte graphique est le composant le plus important à overclocker si on veut gagner de précieux FPS dans nos jeux préférés. Contrairement au processeur, il n'y a pas de bridage dû à d'autres composants comme la carte mère, cela fonctionne sur n'importe quel GPU.
Pour ce faire, le plus simple est de passer directement via un logiciel du type MS! Afterburner qui prend en charge une très large majorité des GPU, même assez anciens comme notre AMD Radeon HD7950. En pratique, les résultats varient beaucoup d'une carte à l'autre, même équipée du même GPU, tout dépendra du système de refroidissement, de la qualité de l'étage d'alimentation (les VRM) ou même tout simplement de la qualité du GPU lui-même.
Comme pour les processeurs, la loterie est de mise et deux cartes graphiques identiques n'auront pas la même capacité à monter en fréquence. Une limitation de la consommation maximale a été introduite via Powertune chez AMD et GPU Boost chez Nvidia, elle a pour but de toujours garder la carte graphique dans les clous du TDP et de prévenir tout dégât (sur l'étage d'alimentation principalement) même lors des plus grosses charges (comme un Furmark, qualifié de «powervirus» qui a eu raison de nombre de cartes graphiques). Pour quelqu'un qui ne fait pas d'overclocking, c'est une bonne chose pour la durée de vie de son matériel, mais dans notre cas c'est le principal facteur limitant. Heureusement, les constructeurs nous ont laissé une petite marge de manoeuvre, autorisant cette valeur à être augmentée, + 20% pour les Radeon HD7950, + 50% (!) pour les R9 290 par exemple. Sans augmenter cette limite, les résultats seraient largement moins bons et l'overclocking presque inutile. En pratique, la Sapphire Radeon Vapor-X HD7950 a tenu les 1050 MHz (+ 200 MHz) pour le GPU et 1500 MHz(+ 250 MHz) pour la mémoire, d'excellents résultats. La MS! R9 290 OC quant à elle culmine à 1130 MHz(+153 MHz) et 1500 MHz (+250 MHz), la XFX R7 260X gagne 125 MHz sur le GPU pour fonctionner à 1200 MHz et 200 MHz sur la mémoire montant alors à 1800 MHz. Pour finir, la KFA2 GTX 1060 6 Go, carte encore d'actualité bien sûr même si la GTX 1660 Ti (voir PCU100) lui montre gentiment la sortie, arrive à 1790 MHz pour le GPU (+ 272 MHz) et 2350 MHz pour la mémoire(+ 350 MHz).
En pratique
Pour voir le gain en pratique, les quatre plateformes ont été soumises à une batterie de tests. Tout d'abord, pour la partie CPU c'est Cinebench R15 et Handbrake (encodage d'un fichier .avi de 900 Mo vers du .mkv) qui sont chargés d'évaluer le gain en performance. La partie jeu est bien sûr plus étoffée, avec Ashes of the singularity: Escalation, GTA V, Overwatch, Shadow of the tomb raider, The division et enfin the Witcher 3. Le choix de ces jeux n'a pas été fait au hasard, il permet de mettre en exergue les titres qui sont limités par le CPU ou le GPU. En effet, selon le type de jeux que vous affectionnez, il peut être plus intéressant d'avoir plus de puissance avec l'un que l'autre. Les réglages graphiques ont été mis sur élevé quand cela était possible, afin d'avoir un bon rapport performances/ qualité visuelle.
La configuration basée sur le Core i5 2500K et la HD7950 tient encore plutôt bien la route malgré son âge avancé, en maintenant plus de 30 FPS dans tous les jeux (sauf Shadow of the tomb raider en WQHD) et faisant tourner GTA V et Overwatch à plus de 80 FPS. Une fois overclockée, le gain est net avec une moyenne de 13 % de FPS supplémentaires, pas si mal pour un investissement nul (à part le temps passé à faire les réglages bien sûr). A noter que cette configuration semble être la plus homogène, avec un GPU qui n'est pas limité par le CPU (sinon les FPS entre Full HD et WQHD seraient identiques). Pour une configuration qui a sept ans, il est vraiment difficile d'en demander plus. Passons à Haswell et au Core i5 4670K épaulé par la R9 290, les performances sont bien sûr meilleures que la configuration précédente, mais le gain est au final de seulement 7,6 % dans les jeux, ce qui n'est pas énorme et se traduit par une augmentation d'entre deux et huit FPS selon les jeux. On ne va cependant pas cracher dessus, sachant que tous les jeux tournent à plus de 40 FPS avec une configuration de 2013. Le cas des machines basées sur Skylake avec les Pentium G4400 et Core i3 6100 est plus complexe. La première est clairement dépassée sur une majorité de jeux, tournant autour des 25 FPS pour les plus gourmands, mais permettant quand même de jouer à 60 FPS à GTA V. L'overclocking apporte certes un gain, mais étant limité au GPU il est difficile à voir en pratique. Il s'agit ici d'une confi guration d'entrée de gamme de 2015, et il n'y a malheureuse ment pas grand-chose à faire, le Pentium G4400 (deux cœurs sans hyperthreading) est poussif et la R7 260X à bout de souffle. En ce qui concerne le Core i3 6100, on peut voir qu'il limite nettement la GTX 1060 dans certains jeux, comme Ove rwatch ou GTA V par exemple qui affichent quasiment autant de FPS en Full HD qu'en WQHD, même avec le GPU overclocké. Dans les jeux non CPU limited, le gain atteint 12 % en moyenne (contre 4,6 % en prenant tous les titres), dommage de ne pas pouvoir pousser ses fréquences.
Le revers de la médaille
Maintenant que l'on sait à peu près où se situer au niveau des performances, parlons un peu des effets secondaires. Le pro cesseur par exemple, en aug mentant à la fois la fréquence et la tension, consomme et chauffe plus, d'où l'intérêt d'avoir un ventirad un mini mum performant. Avec nos deux processeurs i5 K, on note une augmentation de plus de 10°C par rapport aux réglages d'origine (avec un Noctua NH-U14S), pour environ 50 Watts supplémentaires à la prise. Même si cela reste correct, c'est un point à ne pas négliger, si vous avez un boitier mal agencé, avec un flux d'air très moyen et en plus un ventirad d'entrée de gamme, les résultats seront tout autre.
La carte graphique subit également une augmentation de la température, mais un peu plus contenue, de l'ordre de cinq à six degrés selon le GPU. Cela n'est cependant pas gratuit, le niveau sonore augmente en conséquence, et de manière significative pour certains modèles, comme la MSI R9 290 qui flirte avec les 50 dB, un enfer pour nos petites oreilles. Par contre, la consommation n'est clairement pas logée à la même enseigne, de 1 5 à 40 Watts pour les R7 260X, GTX 1060 et HD7950 dans The Witcher 3, cela reste contenu, mais la R9 290 par contre se distingue, et pas de la bonne façon ! Avec la configuration d'origine, on note déjà 347 Watts à la prise, 100 Watts de plus que toutes les autres. Une fois la limite de consommation augmentée pour arriver à un overclocking stable, ce sont 148 Watts qui viennent s'ajouter pour frôler les 500 Watts, et jusqu'à 560 Watts avec à la fois le CPU et le GPU chargés à 100 % ! Dans le cas d'une configuration équipée d'un tel GPU, nous vous conseillons de bien vérifier la qualité de votrebloc d'alimentation si vous voulez overclocker, un modèle 80 Plus Bronze 500 ou 600 Watts de 2012 risque de ne pas apprécier.
Processeur | Intel Core i5 2500K | Intel Core i5 4670K | Intel Pentium G4400 | Intel Core i3 6100 |
---|---|---|---|---|
Coeurs / Threads | 4 / 4 | 4 / 4 | 2 / 2 | 2 / 4 |
Fréquence de base / Turbo | 3300MHz / 3700 MHz | 3400 MHz / 3800 MHz | 3300 MHz / - | 3700 MHz / - |
Fréqunce OC / Tension | 4400 MHz / 1.33 V | 4500 MHz / 1.3 V | - | - |
Carte mère | Asus P8Z77-V | Gigabyte Z87X-UD5 TH | Gigabyte Z170X-UD3 | Gigabyte Z170X-UD3 |
Refroidissement CPU | Noctua NH-U14S | |||
Mémoire | 2x4 Go Kingston Fury 1600 Mhz | 2x4Go Crucial Ballistix Sport 266 MHz | ||
Carte graphique | Sapphire Radeon Vapor-X HD7950 3Go | MSI R9 290 OC 4Go | XFX R7 260X 2Go | KFA2 GTX 1060 6Go |
Fréquence GPU / Mémoire | 850 MHz / 1250 MHz | 977 MHz / 1250 MHz | 1075 MHz / 1600 MHz | 1518 MHz / 2000 MHz |
Fréquence GPU / Mémoire OC | 1050 MHz / 1500 MHz | 1130 MHz / 1500 MHz | 1200 MHz / 1800 MHz | 1790 MHz / 2350 MHz |
SSD, RAM, l'upgrade à moindre coût
Maintenant que nous avons vu jusqu'où on peut pousser nos configurations, sans avoir à mettre la main au portemonnaie, abordons ce qui pourrait être intéressant de changer à moindre coût, de l'ordre de 50 à 100 €. Tout dépendra cependant de l'exis tant, à adapter donc en conséquence ! Premier point à prendre en considération si vous voulez faire un peu plus que de la navigation internet, la mémoire vive. Si vous êtes toujours équipé de 4 Go de RAM, alors nous ne pouvons que vous conseiller de passer directe ment à 8 Go, votre PC n'aura pas autant besoin d'utiliser la swap sur le périphérique de stockage et les divers charge ments de textures dans les jeux ne seront pas un enfer pour le framerate. Bien sûr, il faut vérifier quelques petits points avant de passer à la caisse, tout d'abord le type de mémoire, DDR3 jusqu'à Has well (ou avant les Ryzen chez AMD) et DDR4 à partir de Skylake (Core 6xxx). Ensuite, combien y a-t-il d'emplace ments disponibles sur la carte mère ? Partons du principe que le fonctionnement en dual channel est toujours plus inté ressant d'un point de vue performances, donc si vous avez un module de 4 Go, ajoutez-en un autre de même capacité (et fréquence de préférence), si vous avez 2 x 2 Go passez à 4 x 2 Go, etc... En cherchant bien, il est possible de trouver des modules de DDR3 4 Go 1600 MHz aux environs de 25 € sur Amazon, de quoi laisser respirer Windows sans se ruiner. Par contre, si vous êtes toujours équipé de DDR3, investir dans des gros kits de 16 ou 32 Go est difficilement justifiable, elle est maintenant dépassée et toutes les nouvelles plate formes utilisent de la DDR4.
Carburez au SSD
Depuis l'achat de votre machine, vous avez peut-être sauté le pas pour un SSD et n'êtes jamais retourné en arrière, comme nous autres fervents de réactivité à la rédaction. Si par contre vous disposez toujours d'un bon vieux disque dur mécanique 7200 RPM qui a largement dépassé les dizaines de milliers d'heures de vol, alors abrégez ses souffrances et transférez votre système d'exploitation sur un SSD. Pour les besoins de ce dossier, la rédaction est allée à reculons déterrer un Seagate Barracuda 1 To 7200 RPM datant de 2012 (parfai tement fonctionnel bien sûr !) afin de vous proposer quelques tests. A côté de lui, un Intel X25 -M Postville V2 de 80 Go trônait, sorti en 2009 et qui a participé à l'essor des SSD dans les configurations de Mr Tout-le-monde avec un rapport performance/ capacité/ prix particulièrement intéressant pour l'époque (environ 250 €). En passant, on doutait à l'époque de l'espérance de vie de ce type de produit, notre exemplaire a plus de 45000 heures de fonctionnement (soit 5,2 ans) pour 9 To d'écriture, et il fonctionne comme au premier jour ! Sur le graphique du temps de lancement de Windows et une application comme Chrome, le gain est particulièrement important, moins dans le chargement des jeux par contre (car la puis sance CPU entre également en considération). Ce que l'on ne peut pas voir dans un gra phique est l' impact une fois les jeux lancés. Par exemple, dans un jeu qui charge les textures à la volée, un disque dur va souvent causer des freezes lorsqu 'il va être mis à contri bution tandis que cela sera imperceptible avec un SSD. De la même manière, l'utilisation générale de Windows est tout simplement largement plus fluide avec un SSD qu'un disque mécanique, que ce soit l'analyse antivirus sur chaque exécutable, l'indexation, le lancement de toutes les appli cations. Cela tombe bien, les prix ont chuté ces derniers mois, pourquoi ne pas vous laisser tenter par un Crucial BX500 240 Go à moins de 40 €, ou même son frère 480 Go à 65 € pour y loger Windows ainsi que quelques jeux ?
Cherchez du côté de l'occasion
Si vous êtes équipé d'un processeur Core i5 plus récent que les Sandy Bridge, donc équipé de quatre cœurs (jusqu'aux Core i5 7xxx), il est difficile de vous encourager à changer, le gain ne sera pas intéressant surtout si vous gardez votre carte graphique actuelle. Néanmoins, si votre processeur est un modèle S ou T (Core i5 2400S / 2500T, basse consommation) et/ou que vous possédez une carte mère avec un chipset Zxxx, qu'un processeur K (Core i5 ou i7) à vil prix vous passe de vant les yeux (de 40 à 50 €) et que vous avez déjà un SSD et 8 Go de mémoire, alors n'hési tez pas. Les Core i3 (deux cœurs avec hyperthreading) peuvent encore tenir la route, mais une bonne occasion sur un Core i5 d'occasion pourra redonner un coup de fouet dans les jeux. Par contre, le changement d'un Pentium G sans hyperthreading (tous ceux avant le G4560) par un Core i5 peut rebooster la configuration, sous réserve d'en avoir l'utilité et une carte graphique un minimum performante. Faites bien attention au chip set de votre carte mère par contre sous peine de dépenser inutilement, n'hésitez pas à vous référer au tableau récapi tulatif ci-contre. Nous n'avons pas encore parlé d'AMD, et pour cause, cette période n'est pas la plus glorieuse. En effet, Intel a dominé le rouge, seuls les FX6XX et FX8XX avaient un bon rapport performances / prix dans les applications tirant parti d'un grand nombre de cœurs. Dans les jeux par contre, le plus performant des FX ne fera pas mieux qu'un Core i3 2XXX, voir Core i5 2XXX d'entrée de gamme, il n'y a pas grand-chose à faire avec cette plateforme si vous êtes joueur.
Le GPU dans tout ça
Comme pour les processeurs, et avec un budget restreint, il ne faut pas espérer trouver une carte graphique neuve vous permettant de jouer dans de bonnes conditions. L'occasion est donc la seule possibilité, et nous émettons quelques ré serves. Un processeur est l'un des composants les plus fiables d'un PC, généralement changé parce que la carte mère n'a pas tenu. La carte graphique n'a malheureusement pas la même réputation. Ce la dépend de l'utilisation du précédent propriétaire (et la qualité du système de refroidissement), mais elle peut très bien être au bout du rouleau avant même d'arriver chez vous, vous ne pouvez pas le savoir tant que vous ne l'avez pas testée. Si jamais vous voulez tenter le coup, vous pouvez trouver beaucoup d'anciennes Radeon HD7950 / 7970 / R9 280 (X) / 380 (X) ou même des GTX 770 / 780 tournants autour des 50 €. On ne parle pas ici de jouer aux derniers jeux en Ultra @ 60 FPS, mais les 30 FPS en Full HD sont tenables dans des jeux assez récents en faisant atten tion aux détails graphiques.
Socket | Chipsets | Processeurs | Type de mémoire |
---|---|---|---|
LGA 1155 | H61 / B65 / B75 / H67 / H77 / P67 / Z68 / Z77 | Core 2xxx / 3xxx Pentium G6xx / G8xx / G2xxx |
DDR3 |
LGA 1150 | H81 / B85 / H87 / H97 / Z87 / Z97 | Core 4xxx / 5xxx Pentium G32xx / G33xx G34xx |
DDR3 |
LGA 1151 | H110 / B150 / B250 / H170 / H270 / Z170 / Z270 | Core 6xxx / 7xxx Pentium G39xx / G4xxx |
DDR4 |
Est-il rentable de changer de carte graphique ?
Nous y voilà, la question que tout le monde se pose lors d'un upgrade de sa configuration, est-ce que cela vaut le coup de changer la carte graphique ? La question est plu tôt épineuse lorsqu'on a une configuration qui commence à dater. Il y a maintenant des années, il se disait qu'un processeur pouvait tenir deux générations de cartes graphiques avant de devoir être changé, afin de garder une certaine homogénéité de la configuration . Depuis 2011 et la sortie du plus vieux processeur de notre dossier, à savoir le Core i5 2500K, lorsque se battaient AMD avec ses HD6XXX contre Nvidia et ses GTX 5XX, autant dire que la date de péremption a large ment été dépassée ! En effet, depuis cette période, l'augmentation des performances des processeurs d'une génération sur l'autre a été minime, de l'ordre d'une dizaine de % à chaque fois, d'où la présence du Sandy Bridge encore aujourd'hui dans nombre de configurations.
Quel GPU
Restons réaliste, les processeurs de notre dossier ne sont pas taillés pour contenir les ardeurs d'une bonne grosse Nvidia RTX 2080 Ti, et ce n'est pas ce qu'on leur demande. Si vous voulez donner un coup de boost à votre ancienne machine, ce sont sur les cartes graphiques milieu de gamme qu'il faut tabler, les Nvidia GTX 1060 6 Go, GTX 1660 Ti 6 Go ou encore RTX 2060 6 Go, toutes dans un budget compris entre 220 et 370 € (pour les modèles les moins chers), bien sûr les AMD RX 580 / 590 (220 à 290 €) ne sont pas à écarter non plus. Afin de profiter au maximum d'un éventuel nouveau GPU, le moindre MHz compte, c'est donc pour cela que les Core i5 2500K et 4670K ont gardé leurs fréquences respectives de 4,4 et 4,5 GHz que nous avons réussi à atteindre lors des tests d'overclocking. On peut voir ici et là des préoccupations au niveau de la compatibilité des anciennes cartes mères avec les nouvelles cartes graphiques, dans la quasi-intégralité des cas vous n'avez absolument aucun souci à vous faire, cela fonctionnera parfaitement bien. Nous avons cependant eu par le passé quelques déboires avec les PC de «grande marque» et leurs cartes mères propriétaires, l'écran restant désespérément noir après le changement de GPU, c'est loin d'être systématique, mais cela peut arriver.
CPU limited
Avant de parler des performances de nos machines, rappelons qu'une Nvidia GTX 1660 Ti est plus performante qu'une GTX 1060 de 30 à 40 %, mais environ 10 à 15 % en dessous d'une RTX 2060, si le processeur le permet. En effet, si les résultats d'une RTX 2060 arrivent au niveau d'une GTX 1060, alors on est en plein dans ce que l'on appelle le «CPU limited», dans un jeu c'est la limite des FPS qu'un processeur est capable de maintenir, le GPU doit alors attendre que le CPU finisse de traiter l'image pour en envoyer une nouvelle. Malheureuse ment pour nous, il n'y a pas une règle unique que l'on peut suivre les yeux fermés lorsqu'on veut mettre à jour un PC pour jouer, chaque jeu applique une charge CPU et GPU différente et un titre peut tourner à 60 FPS constants tandis qu'un autre se traine à 20 FPS. Il s'agit d'ailleurs de la principale raison qui nous pousse à vous proposer des configuration s homogènes, pour ne pas vous trouver dans ce cas de figure. Qu'en est-il de nos vieilles bécanes, toujours fringantes au demeurant ? Commençons par Ashes of the singularity : Escalation, un RTS qui, comme tous les jeux de ce type sont particulièrement gourmands en ressources processeur. Cela ne loupe pas, tous nos processeurs arrivent rapidement à saturation dès lors qu'une GTX 1060 pousse derrière . Le pentium G4400 est vraiment le modèle qui tire le plus la langue, les deux cœurs sans hyperthreading sont particulièrement handicapants et on passe d'environ 27 FPS (R7 260X) d'origine à moins de 35 FPS à partir de la GTX 1060. Le Core i3 6100 quant à lui reste bloqué à 54 FPS quel que soit le GPU. Les deux Core i5 sont les grands gagnants, avec des FPS tout simplement doublés par rapport au GPU d'origine, 60 FPS pour le 2500K contre 66 FPS pour le 4670K, toujours avec cette barrière une fois la GTX 1060 installée. GTA V suit le même schéma, le Pentium G4400 ne profite que très peu de la puissance GPU supplémentaire , à peine 13 FPS pour stagner à 73 FPS. 102 FPS, c'est tout ce que vous pourrez tirer du Core i3 6100, même en y installant une RTX 2060 deux fois plus onéreuse. Les Core i5 2500K et 4670K voient encore un gros bon de performance en passant à la GTX 1060, plus de 120 FPS de moyenne, les GTX 1660 Ti et RTX 2060 n'apportent rien de plus. Overwatch n'est pas différent, mais cette fois le Pentium G4400 gagne 30 % de FPS en Full HD, contre 50 % en WQHD, il ne dépasse cependant pas les 64 FPS avec n'importe quel GPU. La machine basée sur le Core i3 6100 affiche un gain de seulement 9 % en remplaçant la GTX 1060 par une GTX 1660 Ti, autant dire que cela ne vaut pas le coût. Pour ne pas changer, les 2500K et 4670K sont ravis du changement, entre 50 et 80 % de FPS supplémentaires selon lë résolution. Par contre, on voit le bout de ce que peut donner la GTX 1060 en WQHD, environ 127 FPS tandis que les processeurs sont le facteur limitant en Full HD, 150 et 168 FPS (2500K et 4670K).
Au tour du GPU de limiter
Il était impensable de vous proposer uniquement des jeux CPU limited, sinon ce dossier n'aurait pas de sens. Dans Shadow of the tomb raider, tous les PC sont gagnants lors du changement de la carte graphique, à commencer par le petit Pentium G4400 qui fait un bond de 21 à 52 FPS en Full HD (+ 147 %) et de 13 à 39 FPS en WQHD (+ 200 %), c'est plus que significatif. A part en WQHD, la GTX 1060 reste cependant aussi performante que les modèles plus chers. Le Core i3 6100 permet d'exploiter les GTX 1660 Ti et RTX 2060 en WQHD dans ce jeu en particulier, avec 33 et 45 % de FPS supplémentaires (de 42 à 56 et 61 FPS) alors qu'il ne peut dépasser les 66 FPS en Full HD. On commence à voir des résultats normaux avec nos CPU quatre cœurs, de gros gains en passant d'une HD7950 à une GTX 1060 pour le 2500K (+50 % environ) puis des FPS qui montent petit à petit en changeant de GPU. A noter cependant les excellents résultats des cartes AMD d'ancienne génération dans ce jeu, la R9 290 OC (sortie en 2013 quand même) étant très proche de la GTX 1060. The Division et The Witcher 3 sont les parfaits clients pour le changement d'un GPU, tant ils sont peu gourmands en puissance processeur. Le Pentium G4400 est ravi et voit ses FPS exploser en changeant sa vieille R7 260X, il est cependant le seul à limiter les GTX 1660 Ti et RTX 2060. Par contre, ce que l'on ne voit pas dans ces graphiques sont les gros freezes dans The Witcher 3, l'image reste figée pendant plusieurs secondes très fréquemment, on voit les limites des deux coeurs. Les trois autres processeurs sont très proches, avec un avantage pour les Core i5 dans The Division.
Sandy Bridger n'est (toujours) pas mort
La principale règle que l'on peut tirer de ces données est qu'un processeur double-cœur (sans hyper- threading) est vraiment très limite de nos jours. Il permet encore de jouer dans des conditions correctes, mais lui adjoindre un GPU du calibre d'une GTX 1060 donnera des résultats en dents de scie, bridant cette dernière dès lors qu'un jeu gourmand en puissance CPU est lancé. Ce n'est pas la même histoire pour les modèles quatre coeurs, bien qu'ils soient un facteur limitant avec une GTX 1060 (et plus) dans certains jeux, comme Overwatch ou GTA V par exemple, ils arrivent à maintenir un framerate très largement suffisant pour la majorité des joueurs (100+ FPS). Dans les autres jeux, comme The Witcher 3, même une RTX 2060 est parfaitement bien exploitée. Si vous avez un Core i5 ou même un Core i3 (récent de préférence), épaulé par une carte graphique moins performante qu'une R9 290 / GTX 780, alors vous verrez une forte augmentation des FPS.
Pas plus gourmand
La course aux plus grosses alimentations fait rage, mais entre une carte graphique de 2011 et maintenant, est-ce bien nécessaire? La réponse est clairement non ! En gros, rien n'a changé et les recom mandations de l'époque (500 Watts pour la majorité des PC) sont toujours valables aujourd'hui. A part la R9 290, qui est un gouffre à Watts, particulièrement une fois overclockée (559 Watts à la prise tout de même), très peu de configurations non overclockées consomment plus de 400 Watts, et nous parlons dans le pire des cas avec une charge à 100 % des CPU et GPU. Votre alimentation vous dira même merci si vous passez d'une R9 290 à une GTX 1060, plus de 30 % d'augmentation de performances pour 150 Watts de moins.
Conclusion
Nous voici arrivés à la fin de ce dossier, qui nous espérons vous a donné une petite idée de ce qu'il est encore possible de faire avec une configuration vieillissante. Maintenant, comment savoir si votre PC est concerné par une éventuelle mise à jour, ou plutôt un changement complet ? Si le but est de faire de la bureautique, consulter ses mails et surfer sur Internet, une machine basée sur un processeur antérieur au Sandy Bridge (comme un Core i5 760 par exemple) peut faire l'affaire sans trop de problèmes. Dans ce cas, l'ajout de mémoire (passer de 4 à 8 Go) et/ou un SSD pour Windows donnera un coup de boost salvateur à la réactivité générale, tout ça en restant relativement peu onéreux. Comptez environ 40 € pour un SSD 240 Go d'entrée de gamme (Crucial BX500) et 25 € pour 4 Go de DDR3 / DDR4 (selon plateforme), c'est tout ce dont vous avez besoin !
On veut jouer !
Le cas des joueurs est un peu plus épineux, surtout à cause de la puissance demandée par l'exercice. Dans les grandes lignes, nous considérons qu'une plateforme basée sur un processeur quatre cœurs (Core i5 Sandy Bridge et plus récent) est le minimum syndical pour prétendre à une mise à jour, à part si vous avez un Core i3 (deux cœurs et hyper threading) Skylake. Les modèles deux cœurs sans Hyper threading (Pentium avant le G4560) sont par contre aux abois, à moins d'en changer par un Core i5 d'occasion il vaut mieux partir sur des composants aux goûts du jour. Ceux qui ont le plus à gagner sont les possesseurs d'un modèle K, avec une fréquence qui peut prendre 1 GHz en overclocking, de quoi gagner de précieux FPS «gratuitement», si tant est que vous ayez une carte mère et un ventirad le permettant. La carte graphique est l'élément qui offrira bien entendu le plus gros gain en pratique, mais attention au modèle choisi. Pour rester au maximum homogène, une Nvidia GTX 1060 6 Go ou AMD Radeon RX 580 / 590 8 Go vous donnera le meilleur rapport performances/ prix, surtout qu'on peut en trouver aux alentours des 220 € (voire 200 €). Prendre un GPU plus performant entrainera beaucoup plus de cas où il sera bridé par le processeur, annulant donc tout intérêt. Les résultats seront dans l'ensemble bien meilleurs qu'avec un GPU de l'époque, surtout si vous n'en avez pas changé, mais ne comptez pas atteindre des sommets et espérer jouer sur un écran 144 Hz avec des FPS constants. Les 60 FPS sont par contre à portée dans la majorité des jeux, en faisant attention aux réglages graphiques. Si jamais cela n'est pas encore le cas, passez au préalable à un minimum de 8 Go de mémoire, 4 Go sont à peine suffisants pour le système d'exploitation et quelques logiciels. Ne sous estimez pas non plus le gain apporté par un SSD, il n'augmente pas les FPS dans les jeux, mais rend l'utilisation globale de la machine largement plus agréable, les logiciels se lancent presque instantanément et Windows démarre au quart de tour. Si vous en possédez déjà un de petite capacité et que les autres composants cités ci-dessus ont été changés, pourquoi ne pas vous tourner vers un modèle de 500 Go (Crucial BX500, MX500 ou Samsung 860 EVO) trouvables autours des 70 € ?
Les autres composants
Nous n'avons pas abordé l'upgrade des autres composants du PC dans notre dossier, ce n'est pas un oubli. En effet, à moins d'avoir des pièces qui dysfonctionnent, il n'y a aucun gain à tirer du changement d'une carte mère, à moins de vouloir overclocker (et encore, acheter une ancienne carte mère juste pour cela n'est pas vraiment ce que nous conseillons), la même chose est valable pour un bloc d'alimentation.
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