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Créer une clé USB multiboot

Article publié le 3 Septembre 2019
Dernière modification 17 Mars 2025

S'il est aujourd'hui très facile de créer une clé USB amorçable contenant le système d'exploitation ou l'outil de diagnostic de votre choix, autant créer une clé USB multiboot pour gagner du temps et tout faire avec un seul et même stick !

Que vous ayez besoin de tester une distribution Linux spécifique, d'installer ou réinstaller Windows ou Linux, d'exécuter des tests d'intrusion, ou encore de diagnostiquer ou de réparer un système, une clé USB multiboot est un outil incontournable. Elle évite de monopoliser plusieurs clés USB et de réécrire l'ISO du système d'exploitation ou de vos outils à chaque fois qu'une version plus récente est publiée ou chaque fois que vous en avez besoin. Même si un outil tel que Rufus (https://rufus.ie) permet de le faire assez facilement et rapidement. Toutefois plus la taille de votre clé USB sera importante (16 Go minimum), et plus vous pourrez installer d'OS/ programmes. Les outils capables de créer une clé USB multiboot sont nombreux, mais nous avons néanmoins sélectionné ce qui nous semble être les deux meilleurs d'entre eux.


WinSetupFromUSB

On débute par WinSetupFromUSB (www.winsetupfromusb.com) qui est une application portable ne nécessitant aucune installation système et qui offre une interface minimaliste et très simple à utiliser. Une fois exécutée, l'application commence par détecter les clés USB connectées à votre système. Le premier prérequis est d'utiliser une clé USB utilisant le format FAT32. Si ce n'est pas le cas, cochez tout simplement la case Auto format it with FBinst et laissez les paramètres cochés par défaut. Si le choix du format FAT32 peut vous paraître étrange, il est tout simplement indispensable si vous voulez être capable de lancer des systèmes d'exploitation en mode UEFI (Unified Extensible Firmware Interface) équipant toutes les cartes mères et autres laptops depuis 2012 environ.

Sans rentrer dans les détails, rappelons que l'UEFI permet de mieux protéger nos PC contre les logiciels malveillants grâce notamment à l'option Secure Boot, offre une interface graphique plus attrayante, un démarrage plus rapide, la gestion des disques de plus de 2 To grâce à l'utilisation de la table de partitionnement GPT, prend en charge les fonctionnalités réseau, peut s'exécuter en mode 32 ou 64 bits, dispose de davantage de mémoire et prend en charge la souris. Si vous préférez malgré tout utiliser le format NTFS, votre clé USB multiboot utilisera alors le mode BIOS hérité à partir de leur image ISO. Le choix du format FAT32 n'est toutefois pas sans conséquence avec les images iso dépassant les 4 Go.

Si cela ne pose aucun problème pour intégrer Windows, WinSetupFromUSB se chargeant de découper automatiquement l'image en plusieurs morceaux, ce n'est pas le cas pour les autres systèmes tels que l'excellente suite logicielle medicat (httpsy/gbatemp. net) dont la version complète dépasse les 15 Go ! Vous aurez alors droit à un message d'erreur vous invitant à utiliser le format NTFS pour pouvoir intégrer vos outils.

Une fois cette étape passée, vous n'aurez plus qu'à sélectionner le type de système que vous souhaitez intégrer, en indiquant l'emplacement de votre image ISO que vous devrez préalablement télécharger. Rien de particulièrement compliqué ici. Si vous souhaitez embarquer un outil de type WinPE 1 (Windows Preinstallation Environment), qui est une version live et personnalisée de Windows, choisissez l'option UBCD4Win/ WinBuilder/Windows FLPC setup/

BartPE. Si vous utilisez un système de type WinPE 2, c'est au contraire l'option Windows Vista / 7 / 8 /10 / Server 2008/2012 based ISO qu'il vous faudra choisir. Si vous n'êtes pas certain de l'option à choisir, ouvrez l'image ISO du système que vous souhaitez intégrer à l'aide de l'option montez de l'explorateur Windows 10 ou bien à l'aide de l'utilitaire daemon tools lite, et naviguez à la racine de l'image. Si vous trouvez un répertoire I386 avec les fichiers setupldr.bin et ntdetect.com à l'intérieur, c'est alors la première version de WinPE s'appuyant sur un noyau NT5 (XP, 2000/2003) qui est utilisée. Si c'est au contraire le répertoire bootmgr qui se trouve à la racine, c'est que votre image utilise un noyau NT6 (Vista et plus) et donc WinPE 2.

Pour la plupart des systèmes Linux et autres outils s'appuyant sur ce même système (Kali, gParted, Ultimate Boot CD, Tiny Rescue Kit, Ophcrack, Parted magic, RedoBackup, SystemRescueCD, etc), sélectionnez Linux ISO/Other G4D compatible ISO.

La case Advanced Options offre pour sa part diverses possibilités que nous ne détaillerons pas pour les anciens systèmes Windows, par exemple l'intégration de pack de pilotes tiers (http://driverpacks.net). La section Windows Vista / 7 / 8 /10 / Server 2008/2012 offre en revanche la possibilité de personnaliser le nom affiché dans le menu de démarrage de la clé USB multiboot, d'installer Q-Dir, un navigateur de fichiers qui s'exécutera avant le menu de démarrage pour ceux qui souhaitent gérer leurs fichiers et sauvegardes, et plus intéressant, la possibilité d'installer des pilotes non supportés nativement par Windows. Dans ce dernier cas, vous devrez alors indiquer le chemin vers les fichiers .INF des pilotes à intégrer. Nous vous recommandons également de cocher l'option test in QEMU avant de lancer la création de votre clé USB multiboot, qui n'est autre qu'une mini machine virtuelle capable de tester votre menu de démarrage et ses différentes entrées. Ce qui s'avère plus pratique que de démarrer le PC à l'aide de la clé. Pour finir, si vous souhaitez intégrer plusieurs systèmes et outils de même type, vous devrez attendre que le premier processus de création de la clé soit terminé pour en installer d'autres.

Le nouveau processus n'écrasant pas les systèmes déjà intégrés à la clé USB. Vous pourrez ainsi héberger plusieurs versions de Windows et Linux sur la même clé USB.

Une gestion des systèmes pas très ergonomique

S'il n'est pas nécessaire de relancer une création de clé USB pour supprimer un ou plusieurs outils ou systèmes, le processus est loin d'être intuitif et pratique avec WinSetupFromUSB. Dans le cas d'un système de type Windows Vista/7/8/10/Server 2008-2012, vous devrez supprimer le répertoire correspondant (ce dernier contient l'ISO ainsi que le fichier d'image boot. wim) ainsi que la ligne du menu de démarrage à l'aide de l'utilitaire Bootlce situé juste en dessous de section USB disk sélection and format tools. Concernant les systèmes de type Linux/ Other Grub4dos compatible ISO, c'est l'image contenue dans le répertoire ISO que vous devrez supprimer avant d'éditer le fichier menu.lst situé à la racine de la clé USB, à l'aide d'un éditeur de texte tel que notepad++.

Une fois le fichier ouvert, repérez les lignes suivantes, et supprimez-les sans oublier d'enregistrer les changements : title nom du système amorçable (par exemple Kaspersky Rescue Disk) map --unmap=0:0xff...

root (Oxff) chainloader (Oxff)


Your Universal Multiboot Installer

YUMI (www.pendrivelinux.com), est un utilitaire gratuit bien connu des utilisateurs Linux qui fonctionne également sous Windows. Ce n'est d'ailleurs que sur ce dernier système que vous pourrez gérer l'option UEFI pour Windows, grâce à la version YUMI-UEFI qui bien qu'encore en phase bêta est parfaitement fonctionnelle et à l'image de WinSetupFromUSB, il n'est pas nécessaire d'installer YUMI pour l'utiliser. Une fois lancé, ce dernier offre une interface épurée permettant de sélectionner la clé USB de votre choix, mais aussi n'importe quel disque dur amovible en sélectionnant l'option show ail drives. Vous aurez alors le choix de formater ce dernier et seule l'option FAT32 est proposée pour assurer le support de l'UEFI. Mais cette fois, aussi bien pour les systèmes Windows que Linux. L'étape suivante consiste à choisir le système ou outil que vous souhaitez intégrer. Vous pourrez alors indiquer l'emplacement de votre image iso, ou bien la télécharger, YUMI proposant d'ouvrir le lien de téléchargement pour vous. La liste des miroirs n'est toutefois pas à jour et certaines pages ne sont pas disponibles. Le reste est assez similaire puisque l'intégration de chaque système et outil devra s'effectuer programme par programme.

La suppression des images est quant à elle bien plus simple avec l'option View or remove installed distros puisqu'il suffira de sélectionner le programme et de cliquer sur le bouton remove pour le désinstaller. Il ne manque au final pas grand-chose à YUMI-UEFl pour être parfait. Mais version bêta oblige et contrairement à la version standard de YUMI, la liste des distributions supportées est encore limitée et il faudra également patienter un peu pour pouvoir intégrer des images iso ne figurant pas dans la liste déroulante.

Il manque aussi une option QEMU permettant de tester le menu de démarrage de la clé si bien qu'en l'état, notre préférence penche légèrement vers WinSetupFromUSB.

Pour finir, précisons qu'une fois votre clé USB multiboot créée, vous devrez impérativement désactiver l'option Secure Boot de l'EFI de votre carte-mère. Sans quoi, il vous sera impossible de démarrer le PC à partir de cette dernière ! Il n'y a pas lieu de s'inquiéter à ce sujet, Secure Boot malgré son nom n'est qu'une petite sécurité supplémentaire parmi les nombreux dispositifs déjà en place pas forcément aussi connus pour éviter à son ordinateur d'être piraté. Mis en place par Microsoft qui impose ses règles comme si Windows était le seul système à pouvoir démarrer sur un PC, il n'est pas pris en charge par ces outils d'amorçage.

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