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Mise à jour UEFI sans risque

Article publié le 3 Septembre 2019
Dernière modification 17 Mars 2025

Il peut y avoir plusieurs raisons pour mettre à jour l'UEFI de sa carte mère, le changement de processeur par un modèle de dernière génération ou des problèmes de stabilité sont les principales. Hardware Mag vous détaille toutes les manières de faire des différents constructeurs, ainsi que les principaux réglages une fois l'opération effectuée.

La sortie de nouveaux processeurs peut vous donner l'envie d'upgrader, que vous ayez pris un  modèle d'entrée de gamme en attendant plus performant ou alors que vous avez tout simplement envie d'avoir le dernier CPU à la mode. Deux scénarios peuvent se produire, votre carte mère et son socket ne sont pas compatibles, auquel cas ce n'est pas la peine d'aller plus loin, ou alors vous devez mettre à jour l'UEFI avant d'installer le nouveau CPU, sous peine de vous retrouver face à un écran noir. Prenons l'exemple des Ryzen 3000, car ils viennent d'arriver sur le marché et peut-être que l'énorme Ryzen 9 3900X ou l'un de ses petits frères vous fait de l'œil. Si vous disposez d'une carte mère compatible (à voir sur le site du constructeur), disons une B450 ou X470, alors la mise à jour est obligatoire et doit être faite avec votre CPU actuel. De même, si vous avez un kit mémoire qui a du mal à tenir ses fréquences X.M.P, peut-être que le dernier UEFI résoudra ce problème. Nous pensons en particulier aux premiers processeurs Ryzen qui avaient du mal à tenir des modules de plus de 2666 MHz, les 3200 MHz sont facilement atteignables aujourd'hui ! Pour connaître la version exacte de votre UEFI, il suffit de vous rendre dans informations système de Windows (touche Windows + R et tapez msinfo32) puis de chercher la ligne correspondante. Vous pouvez aussi opter pour l'indémodable CPU-Z (cpuid.com). Notez que lors de la mise à jour, tous les réglages que vous avez définis dans l'UEFI sont remis à zéro, donc n'hésitez pas à les noter quelque part, en particulier si vous avez passé du temps à chercher un overclocking stable !

METTRE À JOUR UNIQUEMENT SI NÉCESSAIRE

Même si le processus de mise à jour de l'UEFI est relati­vement facile et se déroule bien dans la quasi intégralité des cas, nous vous recommandons de ne le faire que si nécessaire. Si vos composants fonctionnent parfaitement et qu'il n'y a pas de bug, gardez votre UEFI actuel. En effet, il est inutile de risquer de planter la carte mère (coupure de courant en plein milieu de la mise à jour par exemple) quand votre PC tourne comme une horloge !

ASUS

Chez Asus, comme chez les autres constructeurs d'ailleurs, il y a plusieurs méthodes pour mettre à jour votre UEFI. Si vous ne voulez pas mettre la main dans le cambouis, la manière la plus simple est de passer directement par Windows, via la partie EZ Update présente dans Al Suite III. Il suffit alors de vérifier les mises à jour (drivers, UEFI etc..) et de laisser la procédure se faire, c'est facile ! Vous avez également la possibilité, toujours dans EZ Update de mettre à jour manuellement l'UEFI en téléchargeant au préalable le bon BIOS. Attention à trouver le modèle et la révision exacts de votre carte mère, car un UEFI pour une rev 1.0 ne fonctionnera pas pour une rev 1.1 par exemple. Bien que «user friendly», nous ne recommandons pas cette méthode. En effet, si un souci se produit sous Windows pour une quelconque raison (écran bleu à cause d'un driver ou autre), vous vous retrouverez avec une carte mère qui servira de presse papier si un autre UEFI n'est pas présent physiquement. Bien sûr, tout se passe bien dans 98 % des cas, mais nous préférons ne pas être dans les 2 % restants ! La méthode la plus sûre est de passer par EZ Flash directement dans l'UEFI (Tool -> Utilitaire Asus EZ Flash) qui vous propose plusieurs façons de procéder. La première est directement via internet, soit par DHCP (adresse IP obtenue directement de votre routeur) soit en entrant directement votre adresse IP (ainsi que le masque de sous-réseau, la passerelle par défaut et le DNS), l'option PPPoE a disparu depuis les Z370 refresh et Z390. Si tout se passe bien, EZ Flash trouve le bon UEFI et vous n'avez qu'à suivre les instructions. La dernière option, et celle que nous préconisons consiste à télécharger le denier UEFI au préalable sur une clef USB (formatée en FAT32/16 obligatoirement) ou directement sur votre disque dur (et ça fonctionne en NTFS !) et de chercher le fichier directement avec EZ Flash.

ASROCK

Il y a également nombre de possibilités chez Asrock, en commençant aussi par Windows. L'utilitaire App Shop (qui n'est pas compatible avec toutes les cartes mères, une liste est présente sur le site du constructeur) propose, en plus de l'installation de tous les drivers la possibilité de mettre à jour l'UEFI de sa carte mère. Vous n'avez qu'à cliquer sur Update et le tour est joué. Une autre solution si vous voulez passer par Windows est d'aller sur le site Asrock, dans la partie téléchargement de votre modèle spécifique de carte mère et de prendre l'exécutable correspondant. Une fois lancé, le programme met à jour l'UEFI et redémarre automatiquement.

Il semble néanmoins que cette fonctionnalité ait disparu des cartes mères AMD, tout du moins à l'heure où nous écrivons ces lignes. A l'instar d'Asus et EZ Flash, Asrock propose Instant Flash. Pour y accéder, vous pouvez soit passer par l'interface de l'UEFI (Tool -> Instant Flash), soit en appuyant sur F6 au lancement de la machine. Une fois lancé, Instant Flash fait un scan des disques ou clefs USB disponibles (tous deux en FAT32/16/12 uniquement), et s'il trouve un fichier d'UEFI compatible, vous n'avez qu'à le sélectionner et suivre les indications. Enfin, Instant Flash supporte également la mise à jour via internet, soit via IP fixe soit en DHCP et vous pouvez même choisir votre serveur de téléchargement (Asie, Europe, États- Unis ou Chine).

GIGABYTE

Chez Gigabyte, les possibilités sont moindres, même si le principal est présent. Sous Windows, le constructeur met à disposition sa suite logicielle App Center, dans laquelle se trouve @BIOS, à télécharger séparément ou à installer directement dans l'onglet d'installation de nouvelles applications. Une fois lancé, vous avez le choix de télécharger directement la mise à jour depuis l'un des serveurs du constructeur (Taïwan, Chine, Japon ou États-Unis, il n'y a pas de serveur européen !), ou depuis votre ordinateur en ayant pris soin de télécharger le nouvel UEFI au préalable (un fichier .FX correspondant à la version de l'UEFI, ,F4 par exemple), il ne reste plus alors qu'à suivre les instructions et attendre patiemment que la mise à jour se fasse. La deuxième solution est d'utiliser Q-Flash, directement dans l'UEFI (F8 au démarrage de la machine, ou dans l'onglet situé en bas dans l'interface graphique). Son fonctionnement est simple et très similaire aux autres constructeurs. Il est tout d'abord nécessaire de formater une clef USB en FAT32/16/12 et d'y déposer le fichier de l'UEFI, de choisir ensuite si vous voulez mettre à jour ou sauvegarder l'UEFI actuel (ce qui peut être pratique) et de suivre les indications jusqu'au redémarrage du PC.

MSI

Pour ne pas changer des autres constructeurs, MSI propose également deux manières mettre à jour sa carte mère. Sous Windows, c'est Live Update 6 qui s'occupe de mettre à jour les pilotes et l'UEFI, à télécharger sur le site du constructeur. Par contre, il n'existe plus à part entière à partir des cartes mères Z390 et X570, MSI l'a inclus dans Dragon Center (accessible en cliquant sur le nuage dans le menu du bas). Une fois le logiciel lancé, sélectionnez «MB BIOS» puis lancez le scan, une ligne apparaîtra alors avec la version installée et la dernière version en ligne, il ne reste alors plus qu'à télécharger et suivre les instructions à l'écran. En passant directement par l'UEFI, c'est M-Flash qui est chargé de la mise à jour. Il vous est demandé alors de sélectionner la clef USB (formatée en FAT32 toujours), puis le fichier contenant l'UEFI (un .160, .170 ou chiffre correspondant à la version). Suivez les instructions à l'écran, le PC va ensuite redémarrer et procéder à la mise à jour, puis redémarrer à nouveau une fois terminé.

 

DES BIOS TROP PETITS?

L'ajout de nouveaux processeurs compatibles fait forcément gonfler la taille de l'UEFI, qui est enregistré sur une mémoire flash appelée EEPROM. Pour faire des économies, la capacité de cette puce peut être assez limitée, et c'est là que les soucis commencent. C'est MSI qui en fait les frais en premier, et cela concerne toutes leurs cartes mères 300 et 400 ! La compatibilité avec tous les Ryzen 3000 (Ryzen 3 2200G au Ryzen 9 3900X) est bien assurée sur tous les modèles A320 aux X470, mais au détriment de certaines fonctionnalités. En effet, l'interface graphique de l'UEFI Click BIOS 5 disparait, laissant place à un Click BIOS GSE Lite qui nous fait presque remonter le temps 15 ans en arrière. Malheureusement, ce n'est pas tout et les autres changements peuvent être plus embêtants. Tout d'abord, tous les CPU Bristol Ridge (gravés en 28 nm) disparaissent de la liste de compatibilité (A6 9500E à P Athlon X4 970). Ce sont certes d'anciens modèles, mais si pour une raison ou une autre vous voulez en installer un sur une carte mère avec le dernier UEFI en bêta, le PC ne démarrera pas ! Si les soucis s'arrêtaient là, on pourrait presque se faire une raison, il suffirait alors de garder un ancien UEFI qui fonctionne parfaitement bien. Si vous avez une machine avec un RAID contrôlé par le chipset et que vous voulez passer à un nouveau Ryzen 3000 par contre, vous n'allez pas aimer ce qui va suivre. Le constructeur a purement et simplement supprimé la fonctionnalité RAID de la bêta du dernier UEFI, vous aurez donc un CPU reconnu mais plus accès à votre grappe de disques en RAID, un problème qui sera certainement résolu dans la version finale, on l'espère tout du moins. Si MSI a réagi en premier en exposant les faits, ils ne sont pas les seuls à équiper leurs cartes mères d'une puce mémoire de 16 Mo. Et même si personne ne semble bouger pour le moment, il y aura certainement des surprises à l'avenir. Notez que si AMD n'assure pas officiellement la compatibilité des Ryzen 3000 avec les chipsets B350 et X370 (le choix est laissé au constructeur des cartes mères), les B450 et X470 sont par contre bien pris en charge, la disparition de fonctionnalités est donc difficile à avaler.

Et les laptops dans tout ça ?

Les laptops, ou les PC de marque, ont également droit à des mises à jour de leur UEFI, pour combler des failles, résoudre des bugs, toucher aux fréquences de fonctionnement du CPU ou encore modifier le profil de ventilation, bien que cela soit moins fréquent. Pour ce faire, les différents constructeurs mettent tous à disposition un exécutable qui est chargé de faire le travail puis de redémarrer la machine, à l'image de ce que l'on trouve chez les marques de cartes mères. Il suffit de se rendre sur le site du constructeur, de chercher le modèle exact (souvent trouvable sur une étiquette présente sous votre laptop) et de télécharger le fichier correspondant. Si vous n'avez pas accès à votre système d'exploitation, tout n'est pas perdu, car il existe des procédures similaires aux cartes mères pour PC de bureau, en passant directement par une clef USB bootable créée via le logiciel de recovery du fabricant.


Mise à jour sans affichage

Si vous achetez le tout dernier processeur en date et une. carte mère d'ancienne génération en parallèle (Ryzen 7 3700X avec une carte mère B450 par exemple), il se peut que l'UEFI ne soit pas à jour, et donc que la machine refuse tout simplement de démarrer. Cela arrive souvent lors des premières semaines de commercialisation des nouveaux CPU, le temps que les stocks de cartes mères s'écoulent. Même si ce n'est jamais idéal, tout n'est pas perdu ! En effet, les constructeurs ont, sur certains modèles (milieu et haut de gamme principalement) la possibilité de mettre à jour l'UEFI sans aucun affichage (ni même de CPU installé !). Si vous ne savez pas si votre carte mère dispose de cette fonctionnalité, vous pouvez soit le voir sur le site du constructeur, ou tout simplement regarder si un bouton est présent à côté des connecteurs à l'arrière de votre carte mère. Bien que similaires, les manipulations ne sont pas identiques pour toutes les marques. Par contre, si vous avez un affichage, préférez les solutions précédentes, car ce n'est jamais vraiment rassurant de rester face à un écran noir en priant que tout se passe sans encombre.

RESPECTER LE NOM DES FICHIERS

Chez Asus, la fonctionnalité s'appelle BIOS Flashback. Tout d'abord, téléchargez le dernier UEFI de votre carte mère et décompressez le fichier zip sur une clef USB (formatée en FAT32 obligatoirement). Une fois fait, il y a deux solutions, si le fichier zip contient un fichier BIOSRenamer. exe alors lancez-le, il renomme automatiquement le fichier .CAP du nouvel UEFI. Si ce .exe n'est pas présent, alors vous devez vous référer à la partie BIOS update utility dans le manuel de la carte mère (chapitre 2.2), le nom du fichier .CAP approprié est alors indiqué (SX570FG.CAP pour une ROG Strix X570-F Gaming par exemple). Une fois que le fichier porte le bon nom, branchez la clef dans le port USB prévu à cet effet (également indiqué dans le manuel ou à l'arrière de la carte mère), ces deux étapes sont obligatoires, sinon rien ne se passera ! Il ne reste alors plus qu'à relier l'alimentation à la prise (sans démarrer le PC) et appuyer trois secondes sur le bouton Flashback (une LED clignote alors trois fois). Si tout se passe bien, lorsque la LED s'éteint vous pourrez enfin démarrer la machine avec un UEFI à jour. Asrock fonctionne exactement de la même manière, avec une fonctionnalité qui porte également le nom de BIOS Flashback. La seule différence est le nom du fichier UEFI qui doit être appelé Creative.rom (au lieu de X470TU_3.20 pour la X470 Taichi Ultimate par exemple). Pour MSI, qui ne s'est pas compliqué la vie pour nommer cette fonctionnalité (BIOS Flashback+), c'est le même combat : renommer le fichier en MSI.ROM.

AUTOMATIQUE CHEZ GIGABYTE

Gigabyte a un fonctionnement légèrement différent. Il est toujours nécessaire de télécharger le bon UEFI manuellement, le renommer en GIGABYTE.bin, le placer sur une clef USB (FAT32) et l'insérer dans le bon port (généralement blanc, à vérifier au cas par cas dans le manuel), mais la suite ne nécessite aucune action de votre part. En effet, toutes les cartes mères du constructeur sont équipées de deux UEFI (d'où le nom de DualBIOS), un principal et un backup (uniquement utilisé lorsque le principal n'est pas en mesure de démarrer la machine). Si les deux sont incapables de booter, la carte mère va chercher automatiquement sur la clef USB un UEFI compatible et procède ensuite à son installation. L'UEFI principal est alors à jour et le PC reboote, c'est ensuite au tour du backup et c'est seulement au deuxième reboot que tout est prêt.


Les principaux réglages

Le processus de mise à jour est terminé, votre machine boote et maintenant vient le temps de faire quelques petits réglages. Normalement, le PC devrait pouvoir démarrer sur votre système d'exploitation (ou vous permettre de l'installer) sans toucher à un seul réglage dans l'UEFI, mais cela serait dommage de ne pas tirer parti du maximum de vos composants. Nous pensons en particulier au profil X.M.P du kit mémoire installé. En effet, lorsque vous mettez en place les modules mémoire pour la première fois, la fréquence maximale pour laquelle ils sont vendus n'est pas activée par défaut, et c'est tant mieux ! Afin d'assurer une compatibilité maximale avec le plus grand nombre de configurations différentes, différents profils (fréquence, timings, tension) sont stockés dans une puce SPD (Serial Presence Detect). Ces profils répondent au standard JEDEC, ils assurent une compatibilité avec toutes les cartes mères du marché, souvent à une fréquence de 2133 MHz pour une tension de 1,2 V. Les profils X.M.P viennent s'ajouter aux JEDEC, ils ne sont ni plus ni moins qu'un overclocking automatique des modules. Et comme tout overclocking, des soucis peuvent

jouer les trouble-fête ! Une liste de compatibilité (QVL) est disponible sur la page internet de chaque modèle de carte mère, assurant le bon fonctionnement aux fréquences X.M.P de chaque kit testé par le constructeur. Si vous ne vous fiez pas à cette liste, vous courrez le risque de ne pas pouvoir démarrer le PC dès que vous activez le X.M.P ! Notez également que même si un kit à une fréquence donnée fonctionne (disons 3600 MHz), cela ne veut aucunement dire qu'un autre kit à la même fréquence passera, c'est une erreur malheureusement trop fréquente. L'option pour activer le X.M.P n'est pas la même pour chaque constructeur, Ai Overclock Tuner chez Asus (menu Extrême Tweaker) ou encore Extrême Memory Profile (menu M.I.T.) chez Gigabyte par exemple. Sur une carte mère AMD AM4, et étant donné que X.M.P est déposé par Intel, il faut chercher DOC P chez Asus et Asrock, A-XMP chez MSI ou encore EOCP pour Gigabyte.

“Optimisation" multicore

Une autre option qui fait couler de l'encre est le multicore enhancement pour les processeurs Intel, ou MCE. Appellation marketing oblige, elle est vendue comme étant capable d'optimiser les fréquences du CPU. En pratique, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un overclocking automatique de tous les cœurs (et une augmentation de la tension).

Les résultats peuvent grandement varier d'un constructeur à l'autre, ou même entre deux versions de l'UEFI d'une même carte mère. Si vous activez MCE (qui était activé par défaut sur certaines cartes mères avant que les testeurs pointent du doigt cette pratique douteuse, qui change forcément les performances globales de la machine), veillez à surveiller de près les températures en charge de votre CPU, voire même la consommation à la prise si vous pouvez. A titre d'exemple, les premiers UEFI de l'Asus ROG Maximus X Hero avaient MCE activé par défaut, il faisait fonctionner l'Intel Core ¡7 8700K à 4,7 GHz sur tous les cœurs même à 100 % de charge (au lieu d'environ 4,2 GHz). Une augmentation de 500 MHz en charge, cela semble bien non ? Mais c'est sans compter l'explosion de la consommation du CPU, affichant 190 Watts en lieu de place de son TDP de 95 Watts. Couplez ça avec l'utilisation d'une pâte thermique peu performante entre l'IHS et le DIE, et vous avez un 8700K qui atteint 100°C en l'espace de cinq secondes. Heureusement, les constructeurs ont fait des progrès à ce niveau et vous ne devriez plus vous retrouver face à ce type de cas extrême, mais faites quelques benchmarks gourmands avec et sans MCE pour vous en assurer.

Par contre, il ne faut surtout pas confondre avec l'option Core Précision Boost sur les cartes mères AMD. Contrairement à MCE qui est laissé au bon vouloir du constructeur, CPB tire parti de Précision Boost 2 et XFR, des fonctionnalités intégrées au processeur qui augmentent les fréquences tant que les températures sont jugées acceptables tout en restant dans les limites du TDP Vous pouvez donc laisser CPB activé par défaut, mais bien sûr n'hésitez pas à faire des tests avec et sans !

COMPATIBILITY SUPPORT MODULE

Une autre partie qui peut poser pas mal de soucis si vous voulez installer un ancien OS (Windows XP par exemple) ou réutiliser un SSD / HDD avec un OS déjà installé, l'option CSM (Compatibility Support Module). Depuis le passage des BIOS en UEFI il y a quelques années, les disques doivent obligatoirement disposer d'une partition GPT pour booter. L'ancien MBR n'est pas supporté par l'UEFI en natif, un PC ne démarre donc pas avec un Windows installé sur une partition de ce type. Heureusement, les constructeurs mettent à disposition cette fameuse option CSM dans l'UEFI qui émule un BIOS pour permettre le démarrage sur un disque MBR. Généralement, une fois CSM activé, vous avez deux options, UEFI ou Legacy, sélectionnez cette dernière si le système d'exploitation ne se lance pas (ou si le périphérique n'apparait même pas dans la liste de démarrage).

PILOTER LES VENTILATEURS

On l'oublie souvent, mais il est possible de contrôler la vitesse des ventilateurs directement dans l'UEFI, sans avoir besoin d'installer un logiciel sous Windows. Q-Fan, Fan tuning, Fan control ou encore Smart fan 5 respectivement chez Asus, Asrock, Gigabyte et MSI, ils fonctionnent tous de la même manière. Si vous avez des ventilateurs branchés sur les ports 4-pin de votre carte mère, vous pouvez personnaliser la courbe de ventilation de chacun d'eux. Des préréglages sont systématiquement disponibles, allant de silencieux à performance (et donc bruyant !). Mais rien ne vous empêche de créer votre propre courbe, selon le rapport performance / bruit qui vous convient le mieux. A noter par contre que tous les ventilateurs sont gérés uniquement en fonction de la température du processeur.

N'OUBLIONS PAS L'IGP !

Même si vous avez une carte graphique dédiée, l'IGP n'est pas forcément à oublier complètement ! En effet, dans le cadre d'une configuration dual screen, vous pouvez tout à fait utiliser à la fois le GPU dédié pour l'écran principal et l'IGP pour l'écran secondaire. Par défaut, l'IGP est désactivé dès que l'UEFI détecte une carte graphique, et brancher un écran sur la carte mère à ce moment-là est quasiment toujours synonyme d'écran noir. Il est cependant possible de forcer son activation, Advanced -> System Agent Configuration > Graphics Configuration -> ¡GPU Multi-Monitor chez Asus, Advanced -> Chipset Configuration -> iGPU Multi- Monitor chez Asrock, Chipset -> Integrated Graphics chez Gigabyte et Advanced -> Integrated Graphics Configuration -> IGD Multi-Monitor chez MSI. L'intérêt principal de la manoeuvre est de conserver 100 % des ressources de la carte graphique dédiée aux jeux qu'elle doit faire tourner.

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