SSD - Exit les disques durs mécaniques !
Depuis la sortie des SSD pour le grand public, les prix ont grandement évolué. Au départ réservés aux plus fortunés, ils équipent maintenant une grande partie des configurations. Je vous aide à faire le bon choix.
II n'y a maintenant plus une seule machine de référence qui n'en est pas équipée, le SSD est omniprésent. Nous avons d'ailleurs éliminé les bons vieux disques durs mécaniques dans une bonne partie d'entre elles, préférant des SSD de grosse capacité (500 Go et plus) largement plus performants. On trouve maintenant des modèles de 480 Go à 60 € à peine (le Crucial BX500), c'est certes deux fois moins d'espace qu'un Seagate Barracuda 1 To vendu entre 50 et 55 €, mais le confort à l'usage d'un SSD est d'un tout autre niveau. 2020 est là et vous n'avez toujours pas passé le cap ? Nous avons fait le tour de toutes les références présentes sur le marché pour vous proposer les meilleurs modèles, et surtout celles qui ont le meilleur rapport performance/prix. Mais avant toute chose, il est bon de rappeler les fondamentaux, est-ce qu'il vous faut un SSD 2,5» SATA, M.2 SATA ou PCIe ? Et depuis l'arrivée des Ryzen 3000 et les premières cartes mères compatibles PCIe 4.0 (chipset X570), les performances théoriques explosent, est-ce que cela vaut vraiment l'augmentation de prix ? Rendez-vous à la page suivante !
2,5” SATA, M.2 S ATA OU PCIE (3.0 ET 4.0) ?
Même si un SSD se résume grossièrement à un contrôleur et quelques puces de mémoire flash, ils sont loin d'être tous égaux. Lorsque les premiers modèles SATA sont arrivés sur le marché aux environs de 2008, la norme SATA 2.0 arrivait déjà à saturation grâce aux excellents Intel X25-E (entre autres) et leurs puces SLC qui montaient à plus de 250 Mo/s. L'année d'après, le SATA 3.0 est arrivé, mais les 600 Mo/s théoriques sont vite devenus justes. Les constructeurs se sont donc tournés vers le nouveau format M.2 qui accepte à la fois des SSD SATA et PCIe. Les lignes PCIe permettent d'atteindre des débits bien plus importants, jusqu'à 4 Go/s théoriques pour du PCIe 3.0 4X, et les Samsung 970 EVO et Pro en sont de parfaits exemples. Outre les débits plus importants (en PCIe uniquement), le M.2 apporte un gain de place non négligeable dans une tour. En effet, les ports sont situés sur la carte mère et le module M.2 vient s'installer parallèlement aux ports PCIe. Adieu donc les câbles d'alimentation et de données d'un périphérique 2,5" SATA, la carte mère se charge de tout !
LE SATA N’EST PAS ENCORE MORT
Malgré tout, les chiffres ne font pas tout. Même si un SSD SATA est moins performant dans les benchmarks théoriques tel CrystalDiskMark, seuls certains usages mettront en exergue les différences avec un modèle PCIe. On parle ici de copies de gros fichiers et seulement d'un SSD PCIe vers un autre de même vitesse (elle sera bridée au périphérique le plus lent), lors de décompression d'un fichier ou dans un usage professionnel qui a besoin d'énormément de débit et d'I/O. Si le SSD doit accueillir Windows, lancer les logiciels usuels (navigateur internet, messagerie, traitement de texte) et les jeux, la différence à l'usage est imperceptible à moins d'avoir un chronomètre en main ! Pourquoi partir sur un SATA en revanche ? Le prix bien sûr, ou l'absence de M.2 sur les anciennes cartes mères. En effet, à même capacité, il faut compter un tarif environ 50 % supérieur pour un modèle PCIe. Mais cela tend à se réduire petit à petit, comme le Kingston A2000 500 Go qui se négocie à environ 75 €. Tout est une question de budget en gros, si vous avez les moyens de rajouter quelques dizaines d'euros et que cela n'impacte pas les performances des autres composants de la machine, alors partez sur un SSD PCIe. En revanche, les SSD M.2 PCIe chauffent plus lorsqu'ils sont soumis à de grosses charges, surtout si elle est contenue. Pour pallier le problème, les cartes mères commencent à être équipées de radiateurs à partir du milieu de gamme, mais cela peut être un souci dans un laptop Dans le cadre d'une utilisation standard, vous n'avez cependant pas vraiment de quoi vous inquiéter.
N’AYEZ PAS PEUR DE TOUT STOCKER DESSUS
On voit encore maintenant certains commentaires qui ne sont plus vraiment d'actualité. Si au départ, sur les SSD qui avaient un espace de stockage relativement faible, il était intéressant de déplacer le répertoire mes documents, les fichiers temporaires ou encore le fichier SWAP sur un autre périphérique, épargnez-vous ces manipulations. En effet, et tant que vous avez suffisamment d'espace disponible, il n'y a aucun intérêt à faire cela. D'une part, cela va grandement baisser les performances si ces données sont stockées sur un disque dur mécanique, et vu que les SSD modernes encaissent en moyenne plus de 50 Go par jour durant des années en écriture, quelques fichiers ne lui font pas peur ! Traitez un SSD comme n'importe quel disque dur.