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Cartes SD et micro SD

Article publié le 3 Novembre 2020
Dernière modification 3 Janvier 2024

Lorsque vous ajoutez de l'espace de stockage dans votre téléphone portable ou appareil photo, c'est bien souvent via une carte SD ou micro SD, mais le choix est vaste, tout comme les prix et les spécifications. Comment s'y retrouver dans tous ces modèles ? La rédaction vous apprend à les différencier et faire le bon choix.

Comme tout périphérique de stockage, les cartes SD et micro SD ont subi une grosse évolution de leur capacité, mais également de performance depuis leur introduction en 2000 (SD) et 2005 (micro SD). La principale raison est bien sûr l'augmentation de la taille des photos ou vidéos qui vient en parallèle à l'augmentation de la résolution. Il existe quatre normes qui correspondent à la capacité de stockage maximale de chaque carte, SD (2 Go), SDHC (2 à 32 Go), SDXC (32 Go à 2 To) et finalement SDUC qui risque de rester longtemps sur le marché avec au minimum 2 To et jusqu'à 128 To. Premier point à prendre en considération avant l'achat, la compatibilité entre votre appareil et la norme de la carte que vous convoitez.

Si vous disposez d'un port micro SD SDXC par exemple, il ne reconnaîtra pas les cartes SDUC et plus récentes, mais la rétrocompatibilité avec les SDHC et SD est assurée. En plus des normes s'ajoutent bien sûr de nouvelles interfaces de plus en plus rapides pour s'adapter aux besoins de plus en plus importants. Alors que les premières cartes SD étaient limitées à 12,5 Mo/s puis 25 Mo/s, l'introduction de l'UHS (Ultra High Speed) passe à 104 Mo/s (UHS-1), 312 Mo/s (UHS-II) puis 624 Mo/s (UHS-III). Ce dernier se retrouve via le chiffre romain inscrit sur la carte. Malgré ce débit maximal théorique déjà relativement élevé pour le commun des mortels, le SD Express fait son apparition en 2018, exploite une ligne PCIe 3.0 et affiche 985 Mo/s. Et comme on n'arrête pas la technologie, la norme SD 8.0 annoncée en mai de cette année apporte la gestion du PCIe 4.0 sur deux lignes, soit jusqu'à 1970 Mo/s (PCIe 3.0) ou 3940 Mo/s (PCIe 4.0). Ça, c'est pour la théorie cependant, on ne trouve pas de cartes SD ou micro SD dépassant l'UHS-ll sur le marché et c'est déjà bien suffisant pour couvrir la quasi-intégralité des besoins.

DÉBIT EN ÉCRITURE ASSURE

Connaître le débit maximal atteignable est une chose, mais cela n'assure aucunement les performances d'une carte. C'est un peu comme un disque dur mécanique branché à une interface SATA 6 Gb/s. Si cette dernière peut atteindre 600 Mo/s en pratique, un disque dur ne dépasse que rarement les 250 Mo/s pour les modèles les plus rapides. Et savoir comment réagit une carte SD est crucial dans certaines utilisations, comme l'enregistrement de vidéo ou la prise de photos en rafale par exemple. Heureusement, les classes ont été introduites en 2006 et permettent d'assurer un débit minimal en écriture. Et là, c'est la foire avec pas moins de onze classes différentes regroupées en trois catégories, le C, U et V. Les C sont répartis en trois classes, C2 (2 Mo/s), C4 (4 Mo/s), C6 (6 Mo/s) et C10 (10 Mo/s) qui sont reconnaissables via le petit chiffre entouré d'un C sur l'autocollant. Ensuite viennent deux U, U1 (10 Mo/s). et U3 (30 Mo/s) également représentés par un chiffre dans un U. Et pour finir, les V pour Video Speed Class sont répartis en cinq classes, V6, V10, V30, V60 et V90 avec des débits respectifs de 6, 10, 30, 60 et 90 Mo/s. Ce n'est clairement pas facile de s'y retrouver, surtout que certaines classes ont des débits identiques. Mais si vous enregistrez des vidéos, nous vous recommandons une carte de classe C10/U1 /V10 pour du Full HD à 30 FPS, U3 / V30 pour du Full HD à 60 FPS ou 4K à 30 FPS, V60 pour la 4K à 60 FPS ou 8K à 30 FPS.

bus speed carte sdJUSQU'A 300 MO/S EN LECTURE

Il n'y a en revanche aucun moyen de s'assurer du débit en lecture, ni minimal ni maximal (mis à part le débit maximum lié à l'interface). Ce paramètre est laissé au bon vouloir des différents constructeurs et il faut soit le consulter sur la fiche technique de chaque carte, soit regarder sur l'autocollant (carte SD la plupart du temps). Certains modèles annoncent des débits allant jusqu'à 300 Mo/s comme certaines SanDisk Extrême Pro. Enfin, on dit qu'il n'y a pas de débit en lecture assuré, mais il existe quand même deux classes qui parlent plus ou moins de ça, A1 et A2. La raison pour laquelle on les abandonnera vite est qu'elles assurent 10 Mo/s pour 500 IOPS (A1) et 2000 IOPS(A2) en écriture pour respectivement 1500 et 4000 IOPS en lecture Autant dire que ces chiffres ne disent pas grand-chose sur les débits constants en lecture.

Mais quel modèle choisir au final ? Si on peut partir sur une carte SD ou micro SD la plus performante possible pour ne pas être embêté, la différence de prix entre les modèles peut vite varier du simple ou double, voire plus. Pour le stockage de photos et de vidéos prises en Full HD 30 / 60 FPS ou 4K 30 FPS sur votre téléphone, les micro SD SanDisk Extrême Plus sont bonnes à tout faire et abordables. Disponible à 26 € pour la version 128 Go, elle dispose d'une classe V30 (30 Mo/s minimum en écriture) et est donnée pour 170 Mo/s en lecture et jusqu'à 90 Mo/s en écriture. En revanche, si vous disposez d'un appareil photo haut de gamme capable de filmer jusqu'en 4K 422 10-bits à un débit de 400 Mb/s comme le Panasonic Lumix GH5 ou toute autre caméra, partez sur une classe V60 comme la Lexar Professional 128 Go (SDXC V60 250 Mo/s) à 50 € qui existe également en version 256 Go à 110 €. Partir sur une carte SD V90 comme certaines Adata Premier One ou Lexar Professional n'a que peu d'intérêt si vous n'avez pas le nec plus ultra de la caméra 8K.

classes cartes memoire

Lexique

SD : Le format SD est le plus classique. Il est également appelé SDSC, SC signifiant « standard capacity ». Le système de fichiers est ici le FAT16. Il est compatible avec tous les lecteurs SD. La capacité maximale est 2 Go.

SDHC : Le format SDHC, pour "High Capacity", est la première évolution du format SD. Le système de fichiers est ici le FAT32. Sa capacité est de 2 Go minimum et 32 Go maximum. Les lecteurs récents sont tous compatibles avec ce format.

SDXC : Le format SDXC, pour Extended Capacity, est la seconde et dernière évolution à ce jour. Sa capacité varie de 32 Go à 2 To, mais il n’existe pas (encore) de carte avec une capacité supérieure à 1To. Le système de fichier est ici l’exFAT qui offre d’excellentes performances. Les produits compatibles sont nombreux désormais.

SDUC : La SD Association a annoncé en 2018 une nouvelle spécification pour succéder aux SDXC, la SDUC pour « ultra capacity ». Ces cartes pourront atteindre 128 To de stockage selon les caractéristiques validées par l'association en charge du standard, mais ne vous attendez pas à de telles capacités avant des années. D'ailleurs, aucune carte SDUC n'est disponible à la vente pour l'instant.

 

Une histoire de vitesse

Les sigles de classe sont de plusieurs types. Il s’agit soit d’un chiffre pair entouré d’un "C" (la classe), soit d’un chiffre impair dans un "U", soit un nombre à deux chiffres avec un " V", ou encore un nombre avec un "x". Dans ce dernier cas, le "x" remplace une unité équivalente de 150 Ko/s. Par exemple un taux de 13x correspond à 13 fois 150 Ko/s, soit 2 Mo/s. Tous ces sigles indiquent la même information : le débit en écriture minimum garanti. Voici leur signification :

Classe 2 : Ceci est la classe minimum d’une carte SD. Elle garantit un débit de 2 Mo/s. Cela correspond à un taux 13x. Ces cartes ne sont utiles que pour enregistrer les vidéos en 480p.

Classe 4 : La seconde classe de carte SD garantit un débit en écriture de 4 Mo/s. L’équivalence en taux est 26x. Ces cartes sont utiles pour l’enregistrement en 720p.

Classe 6 : La troisième classe de carte SD propose un débit en écriture de 6 Mo/s minimum. L’équivalence en taux est 40x. Ces cartes servent pour enregistrer les vidéos en 1080p mais sont quand même capables d'enregistrer en 4K, bien qu'elles ne soient pas les plus indiquées pour cela.

Classe 10 / U1 : La quatrième classe de carte SD garantit un débit en écriture de 10 Mo/s, soit un taux de transfert de 66x. Notez que la classe 10, du format SD et SDHC, et la classe U1 (ou UHS 1), du format SDXC, offrent la même garantie. Elles servent pour l’enregistrement en RAW, en AVCHD, avec une définition pouvant atteindre la 4K.

Classe U3 : La cinquième classe, de type UHS, concerne le format SDXC. Elle propose un débit minimum de 30 Mo/s. Elle est parfaite pour encaisser le flux de données imposé par un enregistrement en 4K.

Classe V6 : Les classes "V", dites "classes de vitesse vidéo", sont les plus récentes. Une carte portant le sigle "V6" offre un débit d'écriture minimum de 6 Mo/s, exactement comme les cartes "C6", elles peuvent enregistrer en 4K même si une vitesse supérieure est conseillée à cette fin.

Classe V10 : Encore une fois, les cartes de classe "V10" sont équivalentes aux cartes C10 ou U1, elles offrent donc un débit de 10 Mo/s et peuvent enregistrer des vidéos avec une définition d'image 4K au maximum.

Classe V30 : Equivalentes aux classes U3, les cartes "V30" proposent un débit d'écriture minimum de 30 Mo/s, une vitesse confortable pour la 4K.

Classe V60 : Avec les cartes "V60", vendues à des tarifs assez élevés, on obtient un débit d'écriture minimum de 60 Mo/s, soit suffisamment pour permettre l'enregistrement de vidéos 8K.

Classe V90 : Il s'agit des cartes SD les plus haut de gamme à l'heure actuelle. Très chères, leur débit minimum est de 90 Mo/s, ce qui permet l'enregistrement vidéo 8K et des taux de rafraîchissement élevés.

 

On prend quel bus ?


Sigles I et II : On retrouve parfois ces chiffres romains sur certaines cartes SD. Ils indiquent la version de l'interface de la carte. Le "I" correspond au bus UHS-I qui monte jusqu’à 50 Mo/s en écriture et 104 Mo/s en lecture. Le chiffre "II" correspond au bus UHS-II, qui s'avère trois fois plus rapide. Si ces sigles ne sont pas inscrits sur votre carte SD, alors le bus est antérieur et moins performant.

EX ("Express") : C'est le bus du futur, annoncé en même temps que le format SDUC. Il n'est pas encore disponible à la vente mais promet des performances bien plus élevées que les cartes UHS-II. Les EX se basent sur l'interface PCI Express et le protocole NVMe utilisés pour les disques SSD des ordinateurs. Cela devrait leur permettre d'atteindre un débit maximum de transfert de données de 985 Mo/s. Bonus : ce bus ne sera pas réservé aux cartes SDUC mais arrivera aussi sur les formats inférieurs.

 

Une histoire de prix

Le prix d’une carte mémoire varie de quelques euros à plus d’une centaine d’euros. Le prix augmente non seulement en fonction de la capacité, mais également en fonction de la classe et des débits supportés. Nous vous avons sélectionné quelques cartes SD de classes différentes et offrant de bons, voire d'excellents débits en écriture comme en lecture, cela sur trois capacités de stockage, 32, 64 et 128 Go.

Pour les smartphones et/ou pour les action cam, il faudra opter pour une carte au format microSD. Notez que ces cartes sont fournis avec un adaptateur carte SD, rendant leurs usages plus souple et polyvalent. Une polyvalence et une compacité qui ont un prix, ces microSD sont plus chères que les cartes SD.

Rappelons que toutes ces cartes reposent sur la technologie de la mémoire flash. Si ce format est moins sensible aux chocs qu’un disque dur mécanique classique, elle reste sensible à la température, à l’humidité et aux champs magnétiques.
Le nombre de cycles d’écriture et effacement est limité et certaines cartes ne gèrent pas bien l’usure. Ce qui expose vos contenus au risque d’un effacement, d'où l'intérêt d'acheter dès le départ une carte fiable.