Best of écrans (mars 2023)

Heureusement pour les joueurs, le ticket d'entrée pour avoir accès au 120 Hz et plus n'est pas excessif, c'est d'ailleurs à peine plus qu'un écran "classique" avec en bas du tableau le Philips 242E1GAEZ proposé à 170 €. Derrière ce nom barbare se trouve un modèle qui va droit au but et mise bien sûr tout sur les 144 Hz annoncés par la dalle 24" VA 1920 x 1080. Et VA oblige, le taux de contraste dépasse les 3000:1 tandis que le constructeur va un peu plus loin que la majorité des concurrents au niveau de la luminosité qui grimpe à 350 nits. Mais ces caractéristiques techniques alléchantes cachent quelques points faibles comme des fuites de lumière assez importantes du rétroéclairage surtout avec la luminosité poussée. De même, le temps de réponse des pixels est assez important et cela se ressent dans les shooters rapides. Rien qui ne puisse empêcher de jouer et bien sûr de profiter d'un taux de rafraîchissement élevé, mais les plus exigeants passeront leur chemin. Bon point en revanche concernant la gestion du VRR, ce modèle vient avec une certification FreeSync Premium fonctionnant sur une plage de 48 à 144 Hz. Et ce sur les deux entrées vidéo, à savoir un HDMI et un DisplayPort. Réduction des coûts oblige, le pied ne peut qu'être incliné de 5 à -20 °.

Si vous êtes principalement intéressé par les shooters rapides en revanche type Fortnite ou Overwatch, mais que le budget est serré, l'Asus TUF Gaming VG248QG est plus intéressant si vous êtes prêt à faire avec les points faibles inhérents à la technologie utilisée. En effet, on reste sur un 24" 1920 x 1080 qui grimpe à 165 Hz, mais la dalle est de type TN. On fait donc un bon en arrière au niveau des angles de vision ainsi que sur le contraste qui se limite à 1000:1 tout en gardant une bonne luminosité de 350 nits. De même, la justesse des couleurs est correcte, mais sans plus en sortie d'usine avec un DeltaE de 3,8. En revanche, le temps de réponse des pixels annoncé de 0,5 ms de gris à gris améliore considérablement la netteté des images lors des mouvements rapides. On parle certes de 7,3 ms en pratique, mais la quasi- intégralité des dalles IPS ou VA de même niveau de gamme dépassent largement les 12 voire 15 ms. De même, l'input lag est imperceptible avec à peine plus de 4 ms en pratique. Ajoutez à cela la certification FreeSync Premium ainsi que G-Sync Compatible et vous avez un parfait compagnon pour des heures de jeux. Si votre utilisation est mixte toutefois, comme une machine qui serait utilisée pour travailler et jouer, on préférera le Philips ci-dessus avec une dalle VA bien plus agréable.

On grimpe un peu en gamme et en diagonale avec le Gigabyte G27QC. Pour 70 € de plus que l'Asus précédent, vous avez droit à une dalle de 27" VA incurvée donnée pour une résolution de 2560 x 1440 à 165 Hz. Tout de suite, le taux de contraste passe à 3000:1 pour plus de 3800:1 en pratique ce qui permet d'afficher énormément de détails dans les zones sombres. La luminosité en revanche n'est pas exceptionnelle avec 250 nits même s'il faut plutôt compter 280 nits dans les faits. Si le rendu des couleurs n'est pas parfaitement fidèle, le deltaE de moins de 3 en sortie d'usine est parfaitement acceptable en jeu. Côté performances à proprement parler, le temps de réponse est plutôt bon pour ce niveau de gamme avec en pratique 12 ms mesurés tandis qu'il parvient à faire mieux que l'Asus au niveau de l'input lag, soit seulement 3,9 ms. Bien sûr, le VRR est de la partie avec une certification FreeSync Premium sur une plage de 48 à 165 Hz sur le DisplayPort contre 48 à 144 Hz sur les deux HDMI. Et même si Gigabyte ne fait pas mention du G-Sync, c'est compatible en pratique. Petit plus qui est presque rare sur les modèles d'entrée de gamme, le pied est ajustable en hauteur en plus de l'inclinaison de -5 à 10 °.

Avec un budget un peu plus important, mais si vous n'êtes pas prêt à partir sur des monstres de plus de 30", l'Acer Nitro XV272U KVbmiiprzx (c'est toujours un plaisir chez Acer) est encore plus performant que le Gigabyte G27QC, surtout dans les jeux. Encore une fois, la dalle IPS fait chuter le taux de contraste à seulement 1000:1, ce qui ne fera pas honneur aux scènes sombres sans pour autant être rédhibitoire à moins d'être particulièrement sensible. La luminosité fait un bon ici avec 400 nits annoncés ce qui lui donne accès à la certification DisplayHDR 400, c'est bien, mais il ne faut néanmoins pas s'attendre à en prendre plein les yeux avec du contenu HDR. C'est toutefois sur le temps de réponse et l'input lag que le XV272U se démarque du G27QC avec respectivement 6 et 3,4 ms, cela lui permet d'être vraiment excellent dans les jeux sans effet de flou même lors des mouvements rapides. Il propose également une certification FreeSync Premium sur une plage de 48 à 170 Hz sur le Displayport et 48 à 144 Hz sur les deux HDMI tandis que le G-Sync est officieusement compatible. Petit plus, un hub USB quatre ports 5 Gb/s Type-A est présent et le pied permet le mode portrait, pivote de 180 ° à gauche et à droite, s'incline de -5 à 25 ° et dispose d'un battement de 12 cm en hauteur.

Si vous avez vraiment envie de vous faire plaisir dans les jeux avec un écran immersif et performant, le Samsung Odyssey G7 C32G75T est certainement l'un des meilleurs du marché. Le prix en prend un coup en revanche et passe à 550 € au minimum. Mais on part sur une dalle VA de 32" 2560 x 1440 à 240 Hz particulièrement rapide même s'il faut faire avec la courbure très prononcée (1000R) qui demande un certain temps d'adaptation. Donné pour un taux de contraste de 2500:1, il n'est néanmoins pas rare d'atteindre plus de 3500:1 en pratique. La luminosité est également élevée avec 350 nits. Mais avec des pics à 600 nits, il décroche la certification DisplayHDR 600 pour ceux que cela intéresse. Et grâce à l'excellente dalle VA Samsung, le temps de réponse moyen est de seulement 7,3 ms contre un input lag de 3,1 ms, c'est peu ou prou équivalent à l'Acer Nitro ci-dessus. Côté taux de rafraîchissement variable, ce modèle vient avec le FreeSync Premium Pro ainsi que le G-Sync Compatible. Mais pour en profiter au maximum, il faut se brancher en DisplayPort afin d'avoir accès à une plage de 60 à 240 Hz contre 48 à 144 Hz en HDMI. On apprécie également la présence d'un hub USB de deux ports 5 Gb/s Type-A.

Attention, joueur possédant un GPU peu performant ou à peine capable de débiter de la WQHD à 80 ou 100 FPS, passez votre chemin. Car le Dell G3223Q n'est pas là pour rendre la vie de vos GPU facile. En effet, on est face à une dalle de 32" IPS donnée pour une résolution de 3840 x 2160, mais à 144 Hz qui se destine plutôt aux prochaines générations de GPU. IPS oblige, le taux de contraste est assez moyen en revanche avec 1000:1, mais flashé à 1200:1 en pratique. Comme le Samsung Odyssey G7, on trouve une certification DisplayHDR 600, mais une luminosité moyenne légèrement meilleure de 400 nits contre 600 au maximum. Cela permet à cet écran d'être utilisé sans gêne même dans une pièce très éclairée. Et même s'il n'est pas principalement étudié pour les travaux de retouche photo ou d'encodage de vidéo, le rendu des couleurs est particulièrement bon en sortie d'usine avec un deltaE inférieur à 1. Les performances sont également de haut niveau, le temps de réponse moyen est de seulement 6,2 ms contre 4,1 ms d'input lag. Pour ne rien gâcher, il dispose de deux HDMI 2.1 en plus du DisplayPort et la compatibilité avec les consoles PS5 et Xbox Sériés X est assurée. Bien sûr, le VRR est présent via une certification FreeSync Premium Pro et officieusement G-Sync Compatible.