Les réflexes qui sauvent quand un PC plante
Vous essayez d’allumer votre PC et l’écran reste désespérément noir?
Vous jouez et il s’éteint ou redémarre ? Voici un tour d'horizon de ce qu’il faut essayer avant de le jeter par la fenêtre.
Si cela fait un moment que vous traînez vos guêtres devant un PC, vous avez forcément, à un moment ou un autre été confronté à des soucis de stabilité de la machine. Que cela soient des reboots, freezes, écrans bleus ou autres joyeusetés, les problèmes sont malheureusement inhérents à nos chers PC. Et on s'en passerait bien ! La rédaction a décidé de faire le tour de la question en étudiant ce que vous serez peut-être amené à rencontrer, de quoi vous dépatouiller tout seul et passer pour le héros de service si ça concerne un ordinateur de votre entourage. Au travers de ce dossier, vous allez apprendre à détecter les pannes, à savoir quels sont les symptômes les plus courants pour chaque composant et surtout, comment faire fonctionner une machine récalcitrante ou tout du moins isoler le coupable ! Nous aborderons des points qui peuvent paraître évidents mais qu'on néglige (c'est arrivé aux meilleurs d'entre nous), notamment la vérification des connectiques avant de tout démonter, l'écran branché sur la carte mère au lieu de la carte graphique par exemple. Les problèmes de mémoire vive n'auront également plus de secrets pour vous, que ce soit un UEFI qui n'est pas à jour, un écran qui fige ou encore une installation de Windows qui se bloque en plein milieu, vous saurez le reconnaître (presque) au premier coup d'œil ! Rien de plus frustrant que d'avoir votre PC qui plante lorsque vous jouez, c'est pourquoi nous ferons également le tour des principaux composants qui sont susceptibles de vous pourrir la vie, en commençant par cette alimentation qui a bon dos et qui est souvent pointée du doigt en premier lieu, rarement à raison. N'oublions pas non plus l'analyse des températures, que certains délaissent complètement, alors qu'un processeur ou une carte graphique chauffant trop vous bridera dans le meilleur des cas et fera crasber votre machine si vous ne faites rien. C'est aussi un facteur d'anomalie récurrent dans le cas des ordinateurs portables.
La machine ne donne pas de signe de vie
Nous allons commencer par le cas où la machine reste désespérément muette après l'appui sur le bouton de mise sous tension, ou qu'elle démarre quelques secondes et puis s'éteint, non pas que cela soit le cas le plus répandu, mais il faut bien commencer par quelque chose ! Tout d'abord, et avant même de mettre les mains dans le cambouis, il faut savoir si le PC incriminé vient d'être monté, ou s'il fonctionnait très bien avant. La démarche dans les deux cas n'est pas vraiment la même, tout du moins d'autres vérifications s'imposent lors du montage d'un PC neuf.
Je viens de monter mon PC
Comme toujours lors du montage d'une nouvelle configuration, le petit moment où l'on dirige son doigt vers le bouton Power pour la première fois pour donner vie à tous ces composants hors de prix est un mélange de stress et d'excitation.
Si on a tout fait dans les règles de l'art, cela se passe théoriquement bien, malheureusement cela n'est pas toujours le cas, et parfois la machine ne donne tout simplement pas le moindre signe de vie, c'est la panique. Cela peut paraître évident, mais nous sommes tous passé par là (même avec des années d'expérience), il faut s'assurer que l'alimentation est bien branchée au cordon secteur (et que ce dernier est bien branché à la prise) et que l'interrupteur à l'arrière du bloc est bien sûr en position "On". En général les cartes mères sont équipées d'une LED témoin, assurant que le courant passe bien, si cette dernière n'est pas allumée il ne faut pas chercher plus loin, vous avez un souci. Il faut donc vérifier que tous les branchements entre l'alimentation et la carte mère sont faits, le 24-pin et le 4+4-pin CPU en priorité, l'oubli ou le mauvais enfoncement d'un des deux est chose courante et bien entendu le PC ne risque pas de démarrer sans. Avec la démocratisation des alimentations 100% modulaire, les problèmes se sont également multipliés, il est possible dans certains cas d'inverser le branchement des câbles, c'est-à-dire de brancher le côté alimentation sur la carte mère (ou carte graphique via les connecteurs PCI-E) et inversement, malgré la présence de détrompeurs. Il faut faire très attention à cela, car si les blocs les mieux conçus ne fonctionneront tout simplement pas tant que les câbles ne sont pas bien branchés, d'autres non pourvus des mêmes sécurités pourraient accepter de s'allumer malgré un éventuel court- circuit et provoquer des dégâts irréversibles. Si vous n'êtes pas sûr, vérifiez bien la notice.
Si votre bloc est bien en place, que le courant arrive à la carte mère mais qu'il n'y a toujours rien, il faut maintenant regarder au niveau des branchements des boutons en façade. Chaque bouton est relié directement à la carte mère via deux pins, il est fréquent de mal les mettre en place, ou d'inverser les Reset et Power. Si le bouton Power est bien branché, vous devez vérifier qu'il n'est pas fautif, vous avez alors la possibilité d'y brancher le bouton Reset à la place (un bouton est un bouton, les deux peuvent parfaitement être inversés) ou alors dans le pire des cas de faire contact entre les deux pins avec une partie métallique quelconque (un tournevis par exemple), attention cependant pour cette dernière solution qui est la plus risquée bien entendu. Précisons que contrairement aux LED qui sont polarisées (elles ne s'allument pas si vous les branchez à l'envers), ce n'est pas le cas des interrupteurs donc peu importe leur sens tant que vous êtes sur les deux pins adéquates. Dans le cas des laptops, à force de manipulation, on n'est pas à l'abri d'un faux contact au niveau de la prise où se branche l'adaptateur secteur, essayez de trifouiller. Si après cela la machine ne montre toujours pas de signe de vie, il y a toujours de l'espoir !
Remise à zéro de l’UEFI
Avant de continuer et de commencer à trifouiller les autres composants, un petit clear CMOS (remise à zéro des réglages de l'UEFI) s'impose. Vous avez soit un cavalier à enlever et remettre, soit un bouton spécifique (sur les cartes mères haut de gamme uniquement) et dans le pire des cas n'hésitez pas à enlever la pile plate pendant quelques minutes avant de la remettre en place. Cette manipulation assure de repartir avec les réglages d'origine de la carte mère, cela peut surtout être utile lorsque vous avez une carte mère d'occasion par exemple, si la personne avant vous n'avait pas le même processeur, avait procédé à un overclocking du CPU ou de la mémoire, etc. Certains laptops permettent cette manipulation, mais il arrive que ça soit un bouton caché sous une trappe voir sous le clavier
La mémoire fait des siennes
La mémoire vive est un composant à problème dans un PC, même si la fiabilité s'est grandement améliorée depuis le début des années 2000. L'erreur la plus courante lors du montage d'une première machine est la peur de forcer en enfonçant les modules, ce qui amène très souvent des soucis. En effet, il faut pousser un minimum jusqu'à entendre deux clics distincts, sinon ils peuvent empêcher la machine de démarrer. Avant de pousser comme un dingue sur les modules, assurez-vous cependant qu'ils sont dans les bons emplacements et dans le bon sens (un détrompeur est présent au niveau du connecteur)! Bien entendu, nous parlons de modules au pluriel, car la majorité du temps ils sont vendus par paire, pour tirer parti du Dual Channel du contrôleur mémoire intégré à tous les processeurs modernes (sauf les plateformes HEDT, pouvant fonctionner carrément en Quad Channel). Reportez- vous au manuel de la carte mère, pour connaître les emplacements à remplir en premier, ensuite vous pouvez les enfoncer comme il se doit ! Généralement, sur une plateforme Intel, débutez par le slot le plus éloigné du CPU puis, laissez-en un libre et installez la seconde barrette dans le troisième port. Si la réponse de la machine est toujours négative une fois les modules aux bons endroits, laissez-en un seul (toujours en se référant au manuel) et essayez de démarrer une nouvelle fois. La mauvaise insertion des barrettes concerne aussi les portables tant qu'on ne parle pas de RAM soudée (ultrabooks uniquement). Insérez-la bien à fond dans le slot à 45° avant de la clipser à plat. Il peut aussi arriver que vous soyez confronté à une bonne vieille incompatibilité (que la référence précise de votre mémoire ne fonctionne pas avec votre plateforme), mais c'est devenu rarissime de nos jours.
Quand l'alimentation s'en mêle
Même si elle a souvent bon dos, et que l'on a tendance à s'en prendre à elle dès qu'une machine ne démarre pas, l'alimentation n'est pas toujours la fautive ! Pour s'en assurer, ou tout du moins avoir un début de réponse, quelques tests s'imposent.
Nous n'effectuerons que les tests basiques, d'une part parce qu'il faudrait un dossier à part entière et/ou du matériel professionnel à plusieurs milliers d'euros et d'autre part parce que nous ne pouvons faire cela sans perdre la garantie. Si vous n'êtes pas sûr de vous, que vous avez peur (à raison) de tout ce qui est électrique, faites très attention ; ou confiez la tâche à votre boutique favorite si vous doutez. Tout d'abord, comme dit plus haut si vous n'avez pas de LED témoin allumée, cela peut venir d'elle.
Si tout indique que le courant arrive, vous pouvez commencer par débrancher votre bloc, du secteur mais aussi de tous les composants internes de votre PC. Prenez un morceau de fil de fer, trombone ou autre ainsi que le connecteur 24-pin et reliez les deux pins indiqués sur la photo , le but étant de forcer le démarrage dès lors que le cordon secteur sera branché (et que l'interrupteur à l'arrière sera sur la position "On"). Si le ventilateur se met à tourner, alors vous êtes sur la bonne voie ! Par contre, les blocs milieu et haut de gamme vendus de nos jours sont de plus en plus souvent équipés d'un système de ventilation hybride, à savoir que le ventilateur ne se met en fonctionnement qu'à une certaine charge ou température interne, il se peut donc que rien ne se passe, vérifiez cela sur le manuel ou sur le site internet du constructeur. Le ventilateur peut également se mettre en route, puis s'éteindre au bout de quelques secondes, il s'agit d'un test automatique de certains blocs avec ventilation hybride. De même, certaines alimentations sont équipées d'un interrupteur pour forcer, soit une ventilation hybride soit active, auquel cas bien sûr n'hésitez pas à le positionner sur active.
Jetez un oeil aux tensions
Pour pousser plus loin les tests, équipez-vous d'un multimètre (peut se trouver à une dizaine d'euros sur Internet ou dans votre boutique de bricolage favorite, un modèle basique suffit). Toujours avec notre fil de fer en place, après avoir réglé le multimètre pour un courant continue et sur un calibre supérieur à 12V (20 V sur une grande majorité des modèles), prenez un connecteur Molex et relevez la tension aux bornes du fil jaune et du noir adjacent; n'ayez pas peur d'essayer plusieurs combinaisons dans le pire des cas, il n'y a pas de risques ni d'électrocution ni de court- circuit. Vous devez avoir une valeur proche des 12V (entre 11,8 et 12.4 il n'y a pas de problèmes), si cela n'est pas le cas alors votre bloc a un souci. De même, vous pouvez répéter l'opération pour le 5V, en branchant le câble rouge à droite du noir. Les plus motivés d'entre vous pourront également tester le 3.3V, mais il faudra pour cela essayer directement sur le connecteur 24-pin, en s'aidant du schéma ci-contre. Si le multimètre vous affiche 0, ou des valeurs qui sont très loin de ce que l'on attend (10V pour le 12V par exemple, ou 4V pour le 5V), alors votre alimentation a un problème, il est temps de la changer ou de l'envoyer en garantie !
On débranche tout (ou presque)
Si le PC s'obstine à ne pas réagir, on va devoir passer aux choses sérieuses. Même si lorsqu'on en arrive là, on n'en a clairement pas envie ! Pour éliminer au maximum les problèmes potentiels venant des différents composants, nous allons tout débrancher, sauf ce qui est vital au bon fonctionnement de la machine. Débranchez donc les ventilateurs, les disques durs et SSD (alimentation et data), les éventuels périphériques branchés en interne en USB (rhéobus, contrôleurs RGB...). Il ne doit rester que le processeur et son ventirad, l'alimentation bien entendu (4+4-pin CPU et 24-pin), le câble du bouton Power, un module mémoire ainsi que la carte graphique si votre processeur n'est pas équipé d'IGP (aka IGP, un contrôleur graphique intégré). Maintenant si la machine refuse toujours de démarrer, il faut prendre des décisions radicales ! Dans certains cas, même si cela reste assez rare il peut y avoir un problème de masse entre la carte mère et le boitier. Si ce dernier touche une partie de la carte mère ailleurs qu'aux entretoises, la machine ne démarrera pas, et c'est tant mieux pour vous et vos composants ! Pour s'assurer que le boitier est ou n'est pas la source du problème, il faut malheureusement démonter tous les composants que vous avez laissé branchés et essayer de démarrer la machine à l'extérieur. Pour ce faire, vous pouvez tout simplement laisser la carte mère posée sur sa boite et l'alimentation sur la table, attention tout de même à faire preuve d'un minimum de bon sens lors de cette étape. Si la machine démarre hors boitier, vous voyez le bout du tunnel, il est nécessaire de regarder à l'intérieur du boitier pour toute partie métallique qui pourrait entrer en contact avec la carte mère là où il ne faut pas.
SOS PIN tordu
Une autre chose à vérifier également, et avant même de continuer à la partie suivante, si le problème arrive juste après le montage d'une machine (ou un changement de CPU) reste le socket du processeur ! Chez Intel, le processeur repose sur quantité de pins, aussi nombreux que fragiles. Cela arrive un peu trop souvent, lorsque l'on est amené à manipuler du matériel informatique, de tordre malencontreusement l'un (ou plusieurs) d'eux. La manipulation, lorsque vous enlevez le processeur est aussi risquée que lorsque vous le mettez en place, donc faites attention! Une fois enlevé, vous devez bien examiner l'état de chaque pin. Soyons clair, une carte mère avec des pins tordus passera rarement au SAV. Cependant, rien n'est perdu! Vous pouvez, si vous êtes suffisamment minutieux, les remettre en place vous-même. Pour cela, munissez-vous d'une
aiguille (ou de quelque chose de très fin) ainsi que d'une loupe et d'un bon éclairage !
La majorité du temps, ils seront "écrasés" et il suffira de les remettre droit pour que cela fonctionne comme si de rien n'était. Chez AMD le problème est inversé, c'est le processeur qui est équipé de picots qui viennent s'enfoncer dans le socket, autant dire que si vous les tordez cela ne rentrera plus ! De la même manière vous pouvez les remettre droit au besoin, mais attention car ils cassent facilement.
Les tests croisés
Nous arrivons au bout de ce qu'il est possible de faire, pour une personne ayant des moyens techniques limités et une seule configuration à portée de main. Si vous venez de monter votre configuration, alors le plus simple à faire est de porter l'intégralité de votre configuration chez un ami par exemple, si tant est qu'il veuille vous aider en démontant ses composants! Le but ici est d'essayer les composants de votre PC un à un sur une autre configuration, afin de cerner le fauteur de troubles. Ceci est la méthode la plus rapide et ce que tous les SAV font, mais un particulier n'a pas forcément les moyens de procéder ainsi. Bien entendu, cette technique a ses limites, vous ne pourrez très certainement pas tout essayer. Le processeur par exemple nécessite une carte mère compatible (niveau socket et UEFI), même chose pour la mémoire donc vérifiez avant de vous déplacer ! Pour les PC portables, c'est en revanche plus simple : à part démonter les périphériques de stockage, la batterie et essayer d'autres modules de mémoire, il n'y a pas grand chose à faire.
Les ventilateurs tournent mais l'écran reste noir
Nous partons maintenant du principe que, lorsque vous appuyez sur le bouton power, les ventilateurs se mettent en fonctionnement, mais que rien ne s'affiche à l'écran. Les causes peuvent se rapprocher de ce dont nous avons parlé les pages précédentes, mais de manière générale le bloc d'alimentation est rarement en cause. Ici aussi, les tests ne seront également pas les mêmes si le PC vient d'être monté, ou si cela survient après le changement d'une pièce.
La machine vient d'être montée
Lors du premier démarrage après le montage d'une machine, qui n'a jamais connu l'angoisse de l'écran noir persistant ? Premièrement : soyez patient. En effet la carte mère peut très bien mettre 30 secondes avant d'envoyer quelque chose à l'écran, notamment quand elle découvre de nouvelles barrettes de RAM. Avant de mettre les mains dans les entrailles de la bête, il est bon de vérifier où est branché le câble qui est relié à l'écran.
En effet, les cartes mères modernes ont quasiment toutes des connecteurs vidéos, HDMI, DVI ou même DisplayPort. Si vous n'avez pas de carte graphique à part entière, alors vous n'avez pas vraiment le choix et il faut effectivement brancher l'écran sur la carte mère, mais dans le cas contraire, il faut impérativement le relier à la carte graphique. Les UEFI désactivent la plupart du temps automatiquement l'éventuel iGPU du processeur s'ils détectent une carte graphique, afin de ne pas utiliser de ressources inutilement (il est possible de l'activer manuellement cela dit, afin de faire un dual screen par exemple), donc l'écran n'aura aucun signal. Si cela ne change rien ou que tout était déjà bien branché, vous pouvez également changer le câble, cela n'arrive pas souvent mais il se peut que ce dernier soit défectueux.
De même, n'hésitez pas à essayer le PC avec un autre écran, ou même directement avec votre TV, au moins vous serez sûr que cela ne vient pas de cela. Dans le cas où vous utilisez une carte graphique, il faut également bien faire attention au branchement des connecteurs d'alimentation.
Les modèles d'entrée de gamme ne demandent, en général, pas plus de puissance que ce que peut fournir le connecteur PCI-E (75 Watts).
Le haut de gamme peut monter à deux voire trois connecteurs 6 ou 8-pin, si vous ne les reliez pas à l'alimentation il y a très peu de chance que le PC affiche quelque chose! Par la même occasion, n'hésitez pas non plus à vérifier que les câbles sont branchés aux bons endroits de l'alimentation, si cette dernière est modulaire.
L'écran d'un laptop
Les procédures de test d'un PC portable sont en grande partie identiques avec un PC fixe. Cependant, lorsqu'il s'agit de tester l'écran nous n'avons pas toujours le bon réflexe. La première chose à faire est d'essayer de brancher un écran ou TV externe et de faire la manipulation pour passer de l'écran intégré à l'externe, consultez le manuel si vous n'êtes pas sûr! Si cela fonctionne, alors cela vous permettra de faire des sauvegardes de vos données avant de le renvoyer au SAV, ou tout simplement de continuer à l'utiliser. Il peut tout simplement s'agir du rétroéclairage qui est foutu, ou de l'écran complet. Le remplacement ou la réparation est possible, mais le coût est souvent prohibitif, à vous de peser le pour et le contre.
L’UEFI doit être à jour
Lors du choix du combo carte mère / processeur, il faut obligatoirement savoir si le chipset est compatible avec le processeur choisi. Par exemple, si vous partez sur un Ryzen 7 2700X (encore lui!), et que vous avez une carte mère B350 sortie du temps des premiers modèles de Ryzen l'année d'avant, théoriquement les deux devraient fonctionner ensemble. Malheureusement, si l'UEFI n'est pas à jour, le processeur ne sera pas reconnu et l'écran noir de la mort montrera le bout de son nez ; ceci est malheureusement le prix à payer lorsque les chipsets permettent plusieurs générations de processeurs.
De manière générale, les constructeurs de cartes mères mettent à jour l'UEFI suffisamment longtemps avant la sortie des nouveaux processeurs, mais il se peut que vous tombiez sur une carte qui est en stock depuis quelques temps, et c'est le drame ! Il n'y a pas grand-chose à faire si tel est le cas, il faut avoir une carte mère capable de flasher l'UEFI sans processeur ni mémoire (cela est généralement le cas sur les modèles haut de gamme), comme le BIOS Flash chez Asus ou encore Q-Flash chez Gigabyte. Sinon, vous devez mettre un “ancien" processeur, flasher l'UEFI avec la dernière version et mettre le nouveau processeur, ce qui n'est clairement pas idéal, tout le monde n'a pas plusieurs processeurs sous la main.
La carte mère nous donne des indications
Souvent, on trouve sur les cartes des afficheurs, qui nous donnent une indication de l'état d'avancement de l'initialisation de la machine. Généralement, il s'agit de deux chiffres ou lettres qui changent très rapidement lorsque l'on met le PC sous tension. Ils peuvent être particulièrement utiles pour détecter l'origine de la panne. Pour cela, il suffit d'attendre que l'affichage se fige, puis de prendre le manuel et de vérifier ce que le code veut dire (DO pour l'initialisation ratée d'un processeur, 50 pour un problème mémoire sur une Asus par exemple), à moins de les connaître par cœur! De même, les constructeurs proposent également des LED individuelles pour chaque type de matériel, si la LED mémoire reste allumée alors il y a un problème à ce niveau-là, la même chose pour le processeur ou même la carte graphique. Restez donc vigilant sur les indications que la carte mère peut vous fournir, même si votre PC reste désespérément muet.
L’IGPU n'est pas toujours présent
Si l'utilisation que vous faites de la machine est purement bureautique, ou que vous souhaitez attendre un peu avant l'achat d'une carte graphique, l'iGPU est un excellent compagnon. Par contre, vous devez faire très attention au choix du processeur, parce qu'ils n'en sont pas tous équipés. En effet, si nous prenons un Ryzen 7 2700X par exemple, il n'est pas équipé de partie graphique et même si la carte mère dispose de sorties vidéos, rien ne se passera! C'est d'ailleurs le cas de tous les CPU AMD Ryzen (sauf Ryzen G), de tous les CPU AMD Threadripper ainsi que les Intel Core i7 et i9 sur socket 2666.
Flash raté, CPU incompatible : mettre à jour l'UEFI comme un pro
Nous recommandons fréquemment de mettre à jour votre UEFI pour corriger des bugs ou apporter de nouvelles compatibilités, malheureusement ce n'est pas toujours facile ! Si vous avez un affichage (PC qui boot) et que vous pouvez naviguer dans ce dernier, pas de problème.
Il suffit d'aller sur le site du constructeur de votre carte mère, de télécharger le BIOS sur une clef USB, ou même à la racine d'un périphérique de stockage interne et de passer par l'utilitaire dédié. Si par contre vous n'avez pas d'affichage, alors cela se complique !
Plantage lors de la mise à jour
De temps à autre, et même si cela est bien plus rare maintenant qu'au début des années 2000, la procédure pour flasher l'UEFI peut mal se passer. Si jamais elle a planté en plein milieu, qu'une coupure de courant s'est produite, que vous avez éteint ou reset la machine par mégarde, rien n'est perdu ! Nombre de cartes mères de nos jours sont équipées de deux UEFI (souvent appelé Dual BIOS), même les modèles d'entrée de gamme comme la Gigabyte B360 HD3, proposée à environ 85 €. Ces deux BIOS peuvent sauver la vie de votre machine, vous avez le principal, qui peut être flashé comme bon vous semble et un autre de secours, qui lui ne peut généralement pas être modifié. Selon les cartes mères et les constructeurs, l'accès à ce BIOS de secours n'est pas le même. Soit la carte détecte que le premier BIOS est corrompu et démarre automatiquement sur l'autre, soit vous devez changer la position d'un interrupteur, reportez- vous au manuel de la carte pour savoir ce qui s'applique à votre cas.
Si vous n'avez pas cette fonctionnalité alors c'est plus problématique !
Vous devez tout d'abord commencer par regarder si votre UEFI est soudé à la carte mère, ou bien dans un socket (comme un processeur). S'il est dans un socket alors il est encore possible de sauver la carte mère, en changeant le composant tout simplement. Il ne reste plus qu'à contacter le SAV du constructeur et espérer qu'il veuille bien vous aider, car cela n'est pas forcément pris en garantie.
Chez Asrock par exemple, selon le modèle de votre carte mère, il est possible de récupérer le composant lors d'un dysfonctionnement en envoyer un email au SAV.
UEFI flashback s'il existe
Si jamais votre processeur n'est pas compatible avec l'UEFI actuellement installé sur votre carte mère, de manière générale cela résultera en un écran qui restera désespérément noir. Malgré tout, certaines cartes mères (les modèles haut de gamme principalement) sont capables de le flasher sans devoir passer par la mise en place d'un CPU compatible, ce qui peut très clairement faire gagner du temps. Voyons voir comment se passent la procédure pour les quatre principaux constructeurs.
- Tout d'abord, munissez-vous d'une clef USB formatée en FAT32 (le NTFS ou autre ne fonctionnera pas !), téléchargez le dernier UEFI correspondant à votre carte mère et copiez-le sur la clef. Ensuite, il faut renommer le fichier en creative.rom (le plus souvent, à vérifier dans le manuel), puis mettre en place la clef USB dans le bon port (sinon cela ne fonctionnera pas). Une fois tout cela en place (et le PC éteint, mais avoir l'alimentation branchée au secteur), appuyez sur le bouton USB Flashback situé sur la carte mère pendant trois secondes, la LED située à proximité se met alors à clignoter, une fois qu'elle s'éteint alors la mise à jour a réussi ! Si par contre cette dernière reste allumée sans clignoter, alors il y a un souci et il faut recommencer l'opération (et bien vérifier que toutes les étapes ont été respectées)
- La procédure est sensiblement la même chez Asus. Commencez par télécharger le dernier UEFI sur le site du constructeur, formatez une clef USB en F AT 3 2 et placez-y ledit UEFI. Une fois sur la clef USB, renommez-le (par exemple ZE.CAP pour une ROG X399 Zenith, à vérifier au cas par cas) puis enfoncez le tout dans le bon port USB (généralement en vert) encore une fois. N'oubliez pas d'éteindre la machine si cela n'est pas fait, appuyez ensuite sur le bouton USB BIOS Flashback (reportez-vous au manuel pour le trouver) pendant trois secondes jusqu'à ce que la LED clignote trois fois. Une fois cette LED éteinte alors la procédure est terminée. Si la LED reste allumée alors il y a un problème, recommencez en suivant bien toutes les étapes.
- Chez Gigabyte, Q-Flash Plus est là pour vous sauver. Comme pour les autres constructeurs, rendez-vous sur la page de votre carte mère et téléchargez le dernier UEFI en date puis renommez-le en GIGABYTE.bin (en majuscule oui). Formatez une clef USB en FAT 16/32 et copiez le fichier dessus, notez cependant qu'il est stipulé qu'elle doit être un modèle USB 2.0, vous pouvez toujours essayer avec une USB 3.0, mais si cela ne fonctionne pas vous avez peut-être une piste. Placez ensuite le périphérique dans le bon port (en blanc la plupart du temps), et démarrez la machine ! Si le ou les UEFI ne démarrent pas après 15 à 20 secondes, la carte va automatiquement chercher sur la clef USB le fichier et flasher l'UEFI principal. Pendant la durée de l'opération la FBIOS_LED va clignoter, après deux à trois minutes elle va s'éteindre et vous pourrez redémarrer le PC.
- MSI nous propose également ce type de fonctionnalité, et la procédure est assez similaire encore une fois. Téléchargez le bon UEFI sur la page du modèle de votre carte mère, enregistrez le fichier puis renommez-le en MSI.ROM pour enfin le copier sur la clef USB de votre choix. Elle doit également être formatée en FAT32, il n'y a pas de précision sur son type cependant, dans le doute si votre clef USB 3.0 ne fonctionne pas, essayez avec une USB 2.0. Le constructeur précise bien ici qu'il est possible de flasher le BIOS sans aucun processeur sur le socket (même si cela fonctionnera très certainement de la même façon chez les autres constructeurs), avec uniquement l'alimentation branchée sur les 24 et 8-pin. Repérez ensuite le bon port USB à l'arrière de la carte et branchez-y votre clef, il est généralement le seul perpendiculaire et non parallèle au PCB. Vous n'avez ensuite qu'à appuyer sur le bouton BIOS Flashback-h (avec le PC éteint), la LED à proximité va alors clignoter, une fois qu'elle s'arrête alors l'UEFI a été flashé.
Windows ne veut pas s'installer
Vous arrivez à démarrer votre PC, vous avez en votre possession un ISO de Windows sur clef USB ou DVD, mais ce dernier ne veut pas s'installer! Nous allons faire le tour des principales causes, et ainsi peut-être vous permettre d'utiliser votre machine.
Le périphérique de stockage n'est pas reconnu
Lorsqu'on installe Windows, le premier problème rencontré, et cela est arrivé à tout le monde est l'absence du périphérique de stockage que l'on veut dans la liste des choix. La première chose à faire est d'éteindre la machine et d'aller mettre nos mains dans les entrailles de la machine. En effet, s'il s'agit d'un périphérique SATA, il est impératif de vérifier si les deux câbles sont connectés, celui des données qui est relié à la carte mère et l'autre qui vient de l'alimentation.
Bien entendu, assurez-vous que les deux sont bien reliés à l'autre bout, nous nous sommes déjà retrouvés avec un câble alimentation bien en place sur un SSD, mais pas branché à l'alimentation, les joies des blocs modulaires! Si cela ne fonctionne toujours pas, n'hésitez pas à essayer avec d'autres câbles, données et alimentation, on ne sait jamais! Si après cela, l'installation de Windows ne trouve toujours pas votre périphérique, vous devez regarder sur quel contrôleur il est branché. Même si cela est de moins en moins vrai sur les cartes mères récentes, elles peuvent être équipées de plusieurs contrôleurs différents, les éternels Intel / AMD gérés directement par le chipset mais également d'autres puces ajoutées en plus sur le PCB. Référez-vous donc au manuel pour savoir quels ports SATA correspondent à quel contrôleur, ils étaient avant de couleurs différentes, mais le noir étant monnaie courante maintenant, il n'est plus aussi facile de les différencier. Vous pouvez également aller dans le BIOS et vérifier si vos périphériques apparaissent dans le listing des ports SATA, en plus de vérifier s'ils sont tous actifs. Normalement, si votre PC vient d'être monté tous les ports devraient être actifs, mais sait-on jamais, un clear CMOS ne fait également pas de mal, et une mise à jour de l'UEFI non plus dans le pire des cas !
Le M.2 est un peu différent
Depuis quelques années maintenant le format M.2 est de plus en plus répandu, il reste malgré tout largement en minorité par rapport aux SSD 2,5" classiques et branchés en SATA. Même s'il est physiquement difficile de mal brancher un SSD au format M.2, il peut cependant y avoir quelques soucis. En effet, un SSD M.2 a deux manières différentes de communiquer avec le chipset, soit en SATA soit en PCI-E. Les cartes mères actuelles disposent en général (pour l'entrée de gamme) d'un seul connecteur, celui- ci étant la plupart du temps compatible à la fois SATA et PCI-E. Pour celles qui en ont plus d'un, il faut bien faire attention et lire le manuel, les autres ports M.2 ne sont pas toujours compatibles avec les deux types, vous pouvez très bien avoir un port uniquement compatible SATA ; brancher un PCI-E dessus ne donnera rien, il ne sera pas détecté. La notion de NVMe, le protocole remplaçant AHCI et optimisé pour le stockage PCI-E, n'est pas vraiment un critère car toutes les cartes mères munies d'un slot M.2 raccordé en PCI-E sont compatibles (et pour les premières, en Z97 notamment, des mises à jour d'UEFI sont sorties).
La quasi-intégralité des cartes mères sont cependant soumises à des limitations, les ports M.2 (Sata ou PCI-E) partagent leurs ressources avec les ports SATA ou PCI-E présents. Par exemple sur une carte mère Asus ROG X470-F Gaming, si vous connectez un SSD M.2 PCI-E sur le port M2_2, la carte mère peut désactiver le port PCI-E 1 _1, si une carte (Wifi par exemple) est installée elle ne sera pas utilisable. Donc, si jamais vous n'arrivez pas à installer Windows et que ce dernier ne voit même pas votre SSD M.2, pensez à regarder le manuel de votre carte mère !
Windows doit avoir les pilotes
Une autre chose à prendre en considération lors de l'installation de votre système d'exploitation favori, les drivers dont il dispose! Si par exemple vous êtes tellement attaché à Windows 7 que vous ne jurez que par lui, son installation sur une nouvelle machine peut s'avérer problématique.
En effet, si vous avez des composants dont les drivers ne sont pas compris dans l'ISO et en particulier le contrôleur de stockage (SATA, USB), l'installation ne se fera malheureusement pas. Vérifiez donc bien la date de votre ISO, et si le système d'exploitation est "compatible" avec votre matériel, le plus simple est de télécharger la dernière ISO de Windows directement via l'utilitaire Microsoft prévu à cet effet (via une autre machine bien sûr !). Il est possible, si vous vous sentez l'âme bricoleuse, d'injecter les drivers dont vous avez besoin directement dans l'ISO que vous voulez utiliser, mais à moins d'avoir vraiment besoin d'un ancien Windows pour X ou Y raison, nous vous conseillons de passer directement à Windows 10.
MBR ou GPT ?
Si vous voulez installer Windows sur un disque ou SSD existant, il se peut que vous tombiez sur un petit message vous disant "Windows ne peut pas être installé sur ce disque. Le disque sélectionné n'est pas du style de partition GPT". Si cela arrive, c'est que votre périphérique est configuré avec des partitions de type "MBR". Cela veut dire que votre précédente installation de Windows a été faite sur un BIOS (MBR) et non un UEFI (GPT). Pour résoudre le problème, soit vous supprimez la partition fautive, soit vous redémarrez, allez dans votre UEFI et sélectionnez le mode de démarrage BIOS hérité mais autant passer au GPT et ne plus en parler! Pour rappel, le GPT (GPUD Partition Table, ou table de partitionnement GUID en français) est là pour améliorer et mettre à jour le maintenant vieillissant MBR (Master Boot Record, ou zone amorce en français). Un disque MBR ne peut pas dépasser les 2,2 To, et ne peut pas avoir plus de quatre partitions principales, tandis que le GPT peut gérer 128 partitions pour un total de 9,4 Zo (9 400 000 000 To, rien que ça !), il faut bien évoluer.
Plantage lors de l'installation
Windows a trouvé votre périphérique de stockage, vous vous dites que le plus dur est passé, et là, l'installation plante lors de la copie des fichiers ! On dirait que tout se ligue contre vous pour que vous ne soyez pas en mesure d'utiliser votre nouvelle machine. La première chose à faire, et la plus simple, est de refaire une clef USB / DVD d'installation, avec une nouvelle ISO fraîchement téléchargée et venant d'une source sûre. Si le problème continue une fois en possession des nouveaux fichiers d'installation, alors le problème peut venir de votre périphérique de stockage ou alors d'une instabilité de la mémoire ou du contrôleur mémoire. Pour voir si cela vient de votre SSD / disque dur, vous pouvez essayer (si c'est possible) d'installer Windows sur un autre périphérique, par exemple utiliser votre disque dur mécanique à la place de votre SSD. Pour la mémoire, vous avez plusieurs possibilités, la première étant d'aller dans l'UEFI et de désactiver l'option X.M.P, qui règle les timings et la fréquence mémoire selon les tests effectués par le fabricant, ou de l'activer si jamais cela n'était pas fait. N'hésitez pas non plus à mettre à jour l'UEFI de la carte mère, en téléchargeant la dernière version sur le site du constructeur. Si cela ne règle pas le problème, vous pouvez également (en faisant attention) augmenter légèrement la tension appliquée aux modules, jusqu'à 1,4V pour de la DDR4 par exemple, au-delà votre kit de mémoire aurait un souci (à moins qu'il soit vendu pour). Dans de rares cas, le contrôleur mémoire intégré au processeur peut en être la cause, il n'y a pas grand-chose à faire de votre côté, si ce n'est d'augmenter un peu la tension appliquée dans l'UEFI, 0,1V de plus au maximum.
Fut un temps, les processeurs pouvaient avoir un peu de mal avec quatre modules, une tension plus élevée permettait de stabiliser la machine sans effets néfastes, donc cela peut être une solution pour vous. Si rien ne fonctionne, alors nous vous conseillons de tester vos barrettes mémoires, via MemTest86 (memtest86.corn) par exemple qui vous permettra de voir assez rapidement si vos modules sont défectueux. Bien entendu, n'hésitez pas à essayer avec un seul module (et alternez avec tous les modules en votre possession) dans les différents slots de votre carte mère !
Un seul périphérique lors de l'installation
Tous ceux qui trifouillent depuis des années des PC, qui installent et réinstallent Windows sur différentes machines toutes les semaines se sont trompés, à un moment ou à un autre, de périphérique sur lequel le système d'exploitation est installé. En effet, selon le nombre de partitions et de disques, il est facile de choisir le mauvais emplacement et donc installer Windows là où on ne le veut pas, sur un disque dur mécanique au lieu d'un SSD par exemple. Pour éviter tout désagrément, n'hésitez pas à brancher, lors de l'installation uniquement, seulement le périphérique de stockage nécessaire. Bien entendu, une fois le système d'exploitation installé, branchez le ou les autres disques ! N'oubliez pas non plus qu'une fois branchés, il faut créer des partitions et les formater, en plus de leur attribuer une ou des lettres, sinon vous ne pourrez pas y accéder.
Crash dans les jeux
Vous êtes tranquillement en train de jouer après une dure journée de travail, les headshots s’enchaînent à un rythme effréné, et là l'écran reste figé avec un petit bruit de disque rayé. Ou alors votre PC reboot instantanément et sans prévenir ! Il n'y a rien de plus frustrant que d'avoir une machine instable, surtout lorsque l'on joue en ligne et que l'on ne peut pas reprendre là où on s'était arrêté. Nous allons passer en revue les différents tests à réaliser pour cerner le problème.
Overclocking et pilotes
La première chose à faire lorsque vous avez des problèmes dans les jeux est d'enlever tout overclocking éventuel. En effet, même si de prime abord l'overclocking effectué parait stable, cela peut entraîner des soucis dans les jeux, donc messieurs-dames, on fait un clear CMOS afin de partir sur de bonnes bases !
De même, et avant de mettre les mains dans le cambouis, mettez à jour les pilotes (de la carte graphique surtout) afin d'être certain que votre PC dispose des derniers correctifs. Les jeux ont aussi besoin de mises à jour, en général ils le sont automatiquement mais si ce n'est pas le cas alors faites- le, il se peut que le souci soit résolu sans avoir besoin de se poser plus de questions que nécessaire.
L'alimentation, toujours elle
L'alimentation a bon dos dans un PC, on se dit au moindre problème que c'est sa faute et qu'il faut la remplacer par un modèle plus "puissant". Notez tout d'abord qu'une configuration "gamer" consomme rarement plus de 300 ou 350 Watts à la prise, à moins d'avoir une grosse carte graphique; même une Nvidia GTX 1080 ne consomme pas plus de 180 Watts (au maximum, rarement autant dans les jeux). Pour savoir si cela vient de votre bloc, vous pouvez commencer par faire un relevé des tensions (si vous avez le matériel nécessaire, reportez-vous quelques pages en arrière pour savoir comment faire). Outre le multimètre, vous pouvez voir les tensions au repos dans l'UEFI par exemple mais ces relevés ne sont pas fiables à 100%. Il est également possible d'avoir une idée des tensions en charge via un logiciel de monitoring, comme HWiNFO (hwinfo.com), AIDA64 (aida64.com) ou même Speccy (ccleaner.com/speccy) pour ne citer qu'eux.
En plus de tout cela, vous avez des logiciels qui appliquent une charge importante à tous les composants consommant le plus, le processeur et la carte graphique dans notre cas, comme OCCT (ocbase.com) et son test "Power Supply".
Si le test se déroule avec succès pendant une période prolongée (30 minutes et plus), il y a de grandes chances que cela ne vienne pas de votre alimentation. A noter que le signe le plus évident d'une alimentation défaillante est le reboot rapide (quelques secondes à quelques minutes) lors de la charge, si vous lancez le jeu, que le PC reboot après quelques secondes et redémarre comme si de rien n'était alors il se peut que l'alimentation en soit la cause.
Surchauffe d'un ou plusieurs composants
S'assurer une bonne température des différents composants est primordial dans un PC, surtout pour le processeur et la carte graphique. Comme pour les tensions, vous pouvez connaître les températures de vos différents composants via les logiciels cités plus haut, il est même possible de faire des graphiques. Le signe le plus évident d'un souci à cause d'une température trop élevée dans un jeu est la fluctuation des FPS. Par exemple, vous jouez depuis quelques minutes et d'un coup votre jeu passe de 60 à 15 FPS pendant quelques minutes, puis revient à 60 et redescend, d'une manière cyclique. Ce qui se passe ici est le phénomène de "Throttling", c'est-à-dire que la fréquence (processeur ou carte graphique dans notre cas) baisse drastiquement à cause d'une température trop élevée, pour préserver le composant d'éventuels dégâts permanents. Une fois la température stabilisée il revient à sa fréquence d'origine, puis rebelote. Pour vérifier cela, rien de plus simple, lancez par exemple un test OCCT et observez les températures, si le processeur (ou la carte graphique) monte en une minute à 80°C alors vous avez un souci, n'hésitez pas à laisser le tout tourner plus longtemps pour vous en assurer (au moins 30 minutes, afin d'observer le phénomène de Throttling). Si vous êtes face à ce souci, la première chose à faire est de dépoussiérer le système de refroidissement du composant, une accumulation trop importante de poussière entre les ailettes et c'est la surchauffe assurée! Si le souci ne vient pas de là, vérifiez le système de fixation du ventirad incriminé, la pression doit être importante entre les deux composants, si elle ne l'est pas alors les températures montent en flèche. Une carte graphique peut très bien, au bout d'un moment, avoir son système de ventilation qui se desserre, donc n'hésitez pas à resserrer le tout. De même, la pâte thermique, qui fait le lien entre le composant et le système de ventilation, peut très bien sécher et ne plus être aussi efficace avec le temps, vous pouvez la changer ! Par contre, partir dans l'extrême et vouloir absolument les relevés les plus bas n'est pas nécessaire. Par exemple, un processeur Intel montant à 70°C en charge n'est en aucun cas un problème, il n'y a pas de surchauffe! De même, une carte graphique peut très bien se stabiliser autour des 70 ou 80°C sans avoir le moindre problème.
Problèmes d'affichage
Malheureusement, la carte graphique peut également être amenée à dysfonctionner, elle n'est pas différente des autres composants! Lorsque vous lancez un jeu, une carte graphique qui commence à lâcher nous donne des signes qui ne trompent pas en général. En effet, vous pouvez avoir plusieurs types de soucis, des traits de couleurs différentes ou des artefacts visuels (textures manquantes, points aléatoires). La première chose à faire est d'essayer avec un autre écran et un autre câble, si c'est pareil alors ce n'est pas bon signe. La surchauffe est la première chose à envisager, donc procédez comme nous venons de vous le dire ci-dessus. S'il n'y a pas de problèmes évidents de températures, alors c'est plus délicat. Si vous avez la possibilité d'essayer avec une autre carte ou d'essayer la vôtre chez un ami, faites-le pour en avoir le cœur net. Si tout indique que votre précieuse est sur le point de rendre l'âme et qu'elle est toujours garantie, alors n'hésitez pas et renvoyez-la ! Si par contre elle a fait son temps, il y a quelques petites choses que vous pouvez essayer. Tout d'abord, il y a un grand nombre de GPU vendus sur le marché qui sont overclockés d'origine, à force il se peut que la carte n'arrive plus à tenir les fréquences et que des artefacts apparaissent, voir que le PC complet plante. Vous pouvez télécharger un logiciel qui permet de modifier ces fréquences, comme MSI Afterburner, et descendre petit à petit les valeurs, du GPU mais aussi de la mémoire. Dans certains cas la carte n'a besoin que de cela pour fonctionner encore quelque temps, mais il s'agit rarement d'un remède miracle. Si vous êtes au bout du rouleau, que rien n'a fonctionné jusqu'à présent, alors vous pouvez toujours essayer la technique du four.
Plantage en utilisation légère
Il n'y a pas que lorsque le PC est en charge qu'il plante. Parfois, vous surfez tranquillement sur internet, vous êtes en train d'écrire un texte, ou vous regardez tout simplement le dernier épisode de votre série favorite, et votre machine en décide autrement. Voyons ce qu'il est possible de faire selon différents symptômes.
Tout se fige
Vous écoutez de la musique tout en vaquant à vos occupations de tous les jours, d'un coup l'écran se fige, et vous avez droit à un magnifique son qui se répète en boucle.
La seule façon de reprendre le contrôle de la machine est de la redémarrer via le bouton reset, ou même de couper le PC électriquement. Très souvent, ce type d'erreur est causée par une mémoire vive instable, eh oui, encore elle! Pour vérifier cela, vous pouvez soit utilisez Memtest86, soit utiliser l'outil de diagnostic mémoire intégré à Windows 10. Même s'il n'est pas des plus connus, il suffit largement à vous montrer si oui ou non, la mémoire de votre machine est stable. Pour ce faire, tapez diagnostic mémoire dans la barre de recherche, puis choisissez l'option que vous préférez (redémarrage et test tout de suite ou au prochain démarrage). Attention cependant, ce genre de test est long, donc faites-le lorsque vous avez du temps devant vous. Notez bien que la tolérance 0 est de rigueur dans ce type de test, si vous avez la moindre erreur alors votre PC pourra planter aléatoirement.
Si vous avez une erreur, essayez avec un seul module mémoire, puis un autre, s'il n'y a aucun changement et que vous avez un ami qui a un kit de mémoire compatible, essayez-le chez vous (ou le votre chez lui).
Le contrôleur mémoire peut également être fautif, même si cela est plus rare, à moins d'essayer avec plusieurs kits il est assez difficile de lui imputer la faute. Comme on l'a vu au début de ce dossier, mettre à jour l'UEFI peut aider, la compatibilité avec la mémoire augmentant à chaque révision. De même, si vous votre PC est overclocké, remettez l'UEFI à zéro avant tout !
L’écran bleu de la mort
Il est assez rare de ne jamais avoir été confronté à notre tant détesté écran bleu, qui peut arriver pour à peu près tout et n'importe quoi malheureusement. Il peut arriver lorsqu'un composant commence à défaillir, que cela soit la mémoire, le CPU, la carte graphique ou même à cause d'une incompatibilité logicielle quelconque. Il est assez difficile de le déchiffrer pour un néophyte, et même pour une personne aguerrie d'ailleurs! Malgré tout, internet aidant, vous pouvez toujours faire une recherche du code d'erreur affiché, si vous avez de la chance vous tomberez directement sur la solution. Si par contre, le message est comme souvent incompréhensible, rien n'est perdu! Chaque fois que Windows nous gratifie d'un écran bleu, il prend le temps de vider la mémoire (afin d'éviter les pertes de données) et crée par la même occasion un rapport situé dans C:\Windows\minidump
. Même si vous aurez du mal à lire le fichier avec un éditeur de texte, il existe des logiciels qui vous aident à analyser ces fichiers, WhoCrashed (resplendence.com/whocrashed) ou encore BlueScreenView (nirsoft.net/utils/blue_screen_view.html) pour les plus connus. Une fois les rapports ouverts, vous pouvez voir d'où est venu le problème, soit logiciel (via un pilote, que le logiciel vous pointe du doigt) soit matériel.
Si l'écran bleu est causé par un pilote, mettez-le à jour, désinstallez / réinstallez-le ou alors désactivez le périphérique incriminé (si c'est possible) pour stabiliser comme vous pouvez la machine.
Ralentissements / Freezes
Le démarrage du PC est extrêmement lent, il met des plombes à répondre à la moindre sollicitation, vous avez le temps d'aller prendre un café avant que votre fichier word ne s'ouvre, votre disque dur est peut-être sur le point de rendre l'âme! En effet, ce bon vieux compagnon est constitué de parties mécaniques susceptibles de flancher. En général, il est assez rare qu'il lâche d'un coup sans vous alerter, que cela soit via une ou des alertes SMART lors du démarrage de la machine, ou encore en faisant des bruits étranges lorsqu'il est en fonctionnement. Il est assez facile d'extraire les données SMART, en utilisant un logiciel tel que CrystalDisklnfo (crystalmark.info) par exemple, cela vous donnera un indicateur de la santé de votre périphérique de stockage (disque dur ou SSD). Pour évaluer l'ampleur des dégâts, les constructeurs mettent à disposition des logiciels pour analyser leurs disques durs (comme Western Data Lifeguard ou Seagate Seatools), attention cependant car la durée des tests peut être très longue, plus d'une nuit selon la taille du disque. Ils seront de toute façon demandés par le SAV si jamais la garantie est toujours valide, donc n'hésitez pas à les lancer avant de vous coucher. Si vous avez des erreurs SMART et/ou que le logiciel détecte quelque chose d'inhabituel, n'attendez pas et sauvegardez vos données le plus rapidement possible (clef USB, "cloud", etc.). Même si un disque peut continuer à fonctionner des jours, des mois ou même des années, il vaut mieux prévenir que guérir. Petite astuce, même sans erreur SMART ou bruit étrange, vous pouvez facilement voir s'il y a un problème, si votre PC est doté d'une LED d'activité disque qui fonctionne et qu'elle reste allumée sans discontinuité pendant quelques dizaines de secondes lorsque vous voulez accéder à un fichier par exemple. Les problèmes de ce type peuvent être très frustrants, car l'accès aux données est très lent et le démarrage du système d'exploitation peut relever de l'impossible, n'hésitez donc pas à débrancher le fautif et le placer dans un boitier externe USB pour copier à partir d'une autre machine.
Ne pas oublier le SSD
Le cas d'un SSD est plus délicat, il ne fera pas de bruit pour vous prévenir, et il est assez rare qu'il fasse figer votre machine, même si cela était le cas il y a quelques années. Si cela vous arrive, faites exactement les mêmes manipulations que pour les disques durs mécaniques. Vous pouvez également vérifier que vos pilotes Sata sont à jour, en effet des freezes peuvent survenir avec ceux génériques de Microsoft. Si vous êtes certains que les soucis viennent du SSD, que les pilotes sont bien à jour, alors vous pouvez essayer un Secure Erase, une sorte de remise à zéro du périphérique qui lui redonnera un coup de fouet (en dernier recours) !
Pour ce faire, les logiciels des constructeurs encore une fois sont là, comme Crucial Storage Executive ou Samsung SSD Magician. Un SSD M.2 peut également dans certains cas poser quelques soucis, en plus de ceux cités jusqu'à présent. Lorsqu'il est utilisé de manière soutenue, il a tendance à beaucoup plus chauffer qu'un SSD au format 2.5", son emplacement est généralement situé juste en dessous de la carte graphique, qui elle-même chauffe également plus que de raison. Le combo des deux est parfait pour faire exploser la température du SSD, surtout si l'emplacement n'est pas équipé d'un radiateur (cartes mères haut de gamme uniquement ou achat séparé). Comme pour un processeur ou une carte graphique, lorsqu'une certaine température est atteinte le phénomène de "Throttling" fait son apparition et fait chuter drastiquement les performances.
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